Justice environnementale et ressentiment vert : l’exemple d’arrondissements montréalais
Caroline Patsias
Cet article examine l’opposition des citoyens des classes moyennes et paupérisées aux politiques vertes dans deux arrondissements de Montréal. Via l’étude de conseils d’arrondissement, cette étude souligne comment la justice environnementale nourrit un ressentiment vert chez certains citoyens. Les citoyens observés ne sont pas idéologiquement contre les politiques environnementales. Ils se sentent plutôt emportés par une « révolution verte » dont ils supporteront la majeure partie des coûts sans en retirer de bénéfices à court terme. Leur conception de la justice environnementale croise une critique procédurale de la démocratie concernant la participation et la transparence et une critique substantielle des inégalités dans la répartition des coûts des politiques environnementales. Ces citoyens mettent également en avant un attachement à leur quartier qui lie l’environnement à une conception du bien commun.