La résidence artistique en ruralité : martingale de l’action culturelle ?
Cécile Bando, Adeline Florimond-Clerc
Cet article s’appuie sur l’étude d’une résidence artistique en milieu rural. Qu’il soit porté par l’État ou les collectivités territoriales, le dispositif résidentiel dans ses formes, ses modalités d’attribution, ses conventions et ses critères d’évaluation, semble lisible et éprouvé et fait figure de nouvelle martingale de l’action culturelle en ruralité. Il serait gage de réussites artistique et territoriale et une réponse providentielle aux enjeux de la décentralisation et de la démocratisation culturelle. Or, paradoxalement, ce dispositif territorial est faiblement territorialisé. En effet, qu’en est-il dans les territoires d’accueil ruraux ? Comment les élus, les acteurs du développement culturel et les habitants s’engagent-ils dans ce cadre d’action et se l’approprient-ils ? La résidence artistique en ruralité a-t-elle véritablement la capacité de déjouer les limites antérieures des politiques publiques de la culture ?