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Articles 2000 > 2020

Les mises en scène du territoire par les séries quotidiennes : représentations et réceptions

La télévision française a investi la région Occitanie pour situer trois séries quotidiennes, diffusées actuellement en access prime time (Demain nous appartient — TF1, Sète, 2017 ; Un si grand soleil — France 2, Montpellier, 2018 ; Ici tout commence — TF1, Saint-Laurent-d’Aigouze, 2020). Nous analyserons tout d’abord comment le territoire est mis en scène dans ces séries. Nous étudierons ensuite la mise en œuvre de visites guidées dédiées à ces séries. À partir d’observations de ces visites et d’entretiens réalisés avec les participant·es, nous observerons enfin comment ces « espaces-paysages »/« espaces à vivre » sont mis en récits et comment les différent·es acteur·trices impliqué·es configurent un rapport singulier au territoire.

Penser la construction sonore des territoires depuis la programmation des salles de musique ? Une étude des Smac en Occitanie

En adoptant une double perspective – étude des musiques populaires et approche communicationnelle- l’analyse de la programmation des scènes de musiques actuelles (Smac) en Occitanie propose de saisir la place de ces intermédiaires culturels dans la construction sonore de ce territoire. En tant que salles à la fois subventionnées par rapport à un projet territorial et inscrites dans la filière industrielle musicale, elles participent à représenter différemment cette région selon si elles utilisent des catégories musicales professionnelles (de « travail ») ou des catégories musicales de « communication » (destinées à leurs publics).

La construction de territoires créatifs contestée par la société civile : culture et création en conflits

Par l’analyse de conflits locaux induits par trois projets d’infrastructures pensés dans le cadre d’un paradigme créatif du développement socio-économique, cet article s’attache aux discours des acteurs et au cadre idéologique au sein duquel ils s’inscrivent pour caractériser les représentations qu’ont ces acteurs du territoire et des économies de la culture et de la création. Nous montrons que ces projets et les modalités de leur soutien par les décideurs publics tendent à mobiliser, parmi d’autres, des acteurs culturels locaux. Ces phénomènes induisent une politisation des projets en questionnant les formes de leurs attachements (ou leur absence) à l’économie locale de la création.

Roubaix en « Zone Interdite ». Un journal régional dans les rets de la « mal-traitance médiatique » d’une ville

Considérant « l’emballement médiatique » qui a suivi la diffusion, sur une chaîne de télévision nationale, d’un reportage sur l’islam radical en France, l’article s’intéresse à la polémique qui a concerné la ville de Roubaix. L’analyse du discours de la presse régionale diffusée sur ce territoire a permis d’identifier un phénomène ici qualifié de « mal-traitance médiatique ». L’article explique comment le journal étudié, tout en en étant partie prenante, s’est trouvé aux prises avec la polémique, entre autres dans son soubassement politique. Sur la fin, au-delà de pointer le statut et le rôle de l’image dans son rapport à la « vérité » en matière journalistique, l’article reprend à son compte la question de la « responsabilité sociale des journalistes », en l’occurrence face au procès médiatique, à portée « altérisante », d’une ville.

Le Pays Basque aujourd’hui au prisme des industries culturelles en Espagne

Les dernières années ont été marquées par une augmentation des représentations artistiques de l’histoire récente du Pays basque, destinées à un nouveau public et qui n’auraient pas été possibles sans la fin de la violence de Euskadi ta Askatasuna (ETA). Nous démontrons que malgré un engouement pour des séries, films et documentaires récents autour du Pays basque, ces productions médiatiques ont souvent tendance à diffuser une vision stéréotypée et parcellaire de la région et de ses habitants, notamment dans le contexte du conflit lié à l’ETA. Elles semblent en grande partie façonnées par les intérêts des acteurs médiatiques majeurs en Espagne, qui produisent des récits alignés sur la vision du gouvernement central, contribuant ainsi à l’uniformisation du discours sur le Pays basque. Néanmoins, ces représentations ne capturent qu’une facette de l’identité complexe et diversifiée de la région, soulignant la nécessité d’explorer des productions plus nuancées et contextualisées, notamment au niveau régional et local. Nous nous focalisons aussi sur des mouvements internes à la société basque et son dialogue avec la société espagnole à travers les industries culturelles depuis 2018, afin d’appréhender les nouvelles relations entre les Basques, la/les Nation(s) et l’État.

Le charme discret de la bourgeoisie. Les représentations de la « banlieue Ouest » dans la série Fais pas ci, fais pas ça

Lorsqu’il s’agit de « banlieue », l’imaginaire collectif et médiatique tend à associer le terme aux « quartiers défavorisés » et à la déviance alors même que l’appellation recouvre des réalités beaucoup plus disparates, notamment en région parisienne. Cet article s’interroge sur les représentations à l’œuvre dans la série Fais pas ci, fais pas ça, associant la banlieue ouest parisienne – par le truchement de la ville de Sèvres – à ses habitant.es, appartenant à une classe sociale supérieure, majoritairement blanche. Il s’agit donc d’abord de considérer Sèvres comme une métonymie de la banlieue Ouest, et le quartier comme un actant-sujet. Il ressort ainsi une représentation élaborée par effet de contraste qui entérine le « non-marquage » du territoire. Puis, nous étudions plus spécifiquement les régimes de monstration des minorités ethnoraciales et sexuelles dans la série ainsi que les conditions de leur « reconnaissance ».

Detroit dans le cinéma étatsunien : mise en doute du rêve américain et conflits de classe et de race

L’article s’intéresse aux représentations de la ville de Detroit dans le cinéma étatsunien et, en particulier, à la façon dont les films entrelacent un discours sur l’érosion du rêve américain et un discours sur les conflits de classe et de race. À partir de l’analyse d’un corpus de dix-sept films, je me demande à quel point les films mettant en scène Detroit remettent en cause le rêve américain et si la ville joue un rôle de marqueur territorial et symbolique associé à des conflits de classe et de race si profonds qu’ils compromettent la croyance dans cette idéologie.

Varia 2023

 Varia 2024 [Version PDF à paraître][display-posts taxonomy="type_article" tax_term="varia" taxonomy_2="annee" tax_2_term="2023" tax_operator=‘IN’ posts_per_page="-1" date_format="j M, Y" include_date="true" include_excerpt="true" order="ASC"...

Paradoxes info-communicationnels et usages de l’expression sobriété numérique

Delphine Dupré, Nadège Soubiale
Cet article vise à explorer la diffusion info-communicationnelle de conflits normatifs (Hoang, Mellot, et Prodhomme, 2022) liés à l’injonction à la sobriété numérique (Bordage, 2019 ; Flipo, 2020) dans la presse professionnelle et la presse généraliste. La démarche s’appuie pour cela sur une analyse lexico-sémantique d’un corpus de 227 articles de presse parus entre janvier 2020 et mars 2022. Les univers sémantiques issus de l’analyse révèlent deux imaginaires contrastés de la sobriété numérique : celui du développement durable, propre à la presse du secteur public mais aussi de la communication, et celui de la transition écologique, davantage porté par la presse d’opinion et de vulgarisation scientifique.

Véridicité de l’information : un concept opérationnel pour l’éducation critique aux médias

Muriel Béasse
Le phénomène des fake news est une opportunité d’interroger les liens entre journalisme et vérité en considérant, en miroir, la relation que les journalistes tissent avec leurs publics, et ce, au sein même de leurs récits d’information. Cette contribution s’intéresse à la notion de véridicité, au centre de l’énonciation journalistique, afin d’offrir des repères au cœur de la triade journalisme-vérité-publics. Elle s’avère pertinente pour comprendre la pluralité des pratiques d’écriture de l’information et servir d’outil dans le cadre de formations critiques aux médias. L’analyse d’indicateurs de véridicité dans des reportages multimédias et des enquêtes graphiques permet d’interroger les stratégies discursives du journalisme et leurs dimensions pédagogiques auprès des publics.

Quand l’émotion l’emporte sur la raison : les publics de RT France face au terme de fake news

Gulnara Zakharova
L’article examine le terme de fake news appliqué à RT France (anciennement Russia Today), chaîne transnationale d’information en continu financée par l’État russe. Accusée d’avoir diffusé des fake news depuis son lancement en 2017, la chaîne a été interdite dans l’UE en 2022 à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Or, elle a déployé une stratégie de « retournement de situation », se présentant comme la victime de la censure et objet de discrimination, créant de fait un lien affectif avec ses publics, qui se sentent marginalisés et exclus de l’espace public dominant. En s’appuyant sur la théorie des contre-publics subalternes et à travers des entretiens semi-directifs des utilisateurs Twitter, l’article démontre que les sympathisants de RT perçoivent le terme fake news comme une « étiquette », injustement attribué à la chaîne, qui renforce leur confiance à l’égard de RT France au lieu de les avertir des risques potentiels de la consommation de ses contenus.

Loi française contre la manipulation de l’information en période électorale et pratiques professionnelles des journalistes face au phénomène des fake news

Mathieu-Robert Sauvé , Alexandre Coutant
Cet article propose d’analyser les conséquences de la loi contre la manipulation de l’information sur la production journalistique de la presse écrite durant les élections présidentielles de 2022 en France. De quelles manières les pratiques professionnelles ont-elles été affectées par ce nouvel encadrement juridique et quelle en a été la perception des journalistes ? Ces questions ont été explorées dans un questionnaire envoyé aux journalistes de terrain, une observation de leurs activités au travail et lors de dix entretiens avec des responsables de la rédaction de médias de France. L’analyse démontre que cette loi n’a eu à leurs yeux aucun effet sur la pratique du métier et n’a pas contribué à diminuer le nombre ni l’ampleur des fausses nouvelles. Les journalistes estiment que leur expertise est déjà fortement balisée par le droit français et renvoient la responsabilité de la vague de désinformation aux médias socio-numériques. Pour lutter contre la désinformation, c’est à leur impunité qu’il faut s’attaquer, clament-ils, en appelant à de meilleurs programmes d’éducation aux médias. Nous discutons cette perception du phénomène par la profession et questionnons ce que cela implique en termes de permanence de pratiques professionnelles.

La réception et le partage de (fausses) informations par les adolescents : des pratiques situées

Manon Berriche
À partir d’une approche pragmatique et interactionniste, cette étude examine comment la réception et le partage de (fausses) informations peuvent être favorisés ou au contraire entravés par certaines situations selon les contraintes énonciatives qui les sous-tendent. En reposant sur des entretiens collectifs, des observations et un dispositif expérimental, conduits au sein d’une classe de 4ème, cet article montre que les réactions des adolescents face aux (fausses) informations sont loin d’être une constante dépendant uniquement de variables cognitives et individuelles, mais varient selon le degré de publicité des situations.

Des « localiers » responsables de la diffusion de fausses informations ? Une défiance forte du politique.

Anaïs Théviot
Comment est vu le rôle du journaliste par les candidats et les militants dans la lutte contre la circulation rapide et massive de fausses informations en campagne électorale ? Cette interrogation sur la perception du rôle des localiers dans la diffusion de « fake-news » s’est fait jour lors de la conduite de notre enquête empirique sur le cas de l’élection municipale à Angers en 2020. Il est rapidement ressorti des entretiens avec les militants un climat de crainte autour de l’usage des réseaux sociaux justifié par la peur des fausses informations et de leur diffusion généralisée, même par ceux qui sont censés lutter contre. Nous verrons que la défiance est forte entre candidats et journalistes : les premiers accusant les seconds de participer à des campagnes de désinformation, en privilégiant le sensationnel et les polémiques à l’analyse. Ces accusations par le politique participent au dénigrement du métier de journaliste et interrogent sur les spécificités de la lutte contre les fausses informations dans l’espace local.

Fausser l’information journalistique pour mobiliser les algorithmes et les publics : comment les plateformes permettent-elles de faire du vrai avec du faux ?

Camille Alloing
Afin d’étudier la circulation des fake news en ligne, cet article propose une analyse info-communicationnelle du traitement endogène et automatisé des contenus journalistiques sur les médias socio-numériques dans un contexte de controverse environnementale. Regarder ce qui est fait avec ces contenus pour mobiliser des publics à soutenir une cause permet de définir une typologie de pratiques visant tant à les mettre en contexte qu’en circulation. Les contenus journalistiques étant eux-mêmes standardisés pour maximiser l’audience sur les plateformes, ils deviennent le meilleur moyen d’informer, de mobiliser comme de désinformer, sans avoir nécessairement à les reproduire de manière factice. La désinformation en ligne apparait ainsi comme une conséquence de la plateformisation de l’information et de la communication qui l’autorise voire la renforce.

Le debunking sur YouTube : une nouvelle pratique de lutte contre la désinformation en marge du ­journalisme

Florian Dauphin
Cet article s’intéresse à des acteurs en marge du journalisme, qui produisent des contenus pour lutter contre la désinformation. Ils réalisent des vidéos sur YouTube, qu’ils jugent avoir le plus d’efficacité afin de combattre, « debunker » selon leur terme, c’est-à-dire démystifier des théories, croyances ou informations qu’ils jugent fausses : « fake news », pseudo-sciences et théories complotistes. Ils se revendiquent sceptiques et partie prenante de la zététique. Notre interrogation consiste à comprendre les enjeux du debunking, et ses différences avec le fact-checking, en termes de stratégies et d’effets perçus par rapport aux publics.

L’autorité journalistique et ses failles : factualité, « bullshit » et « presque-vérité »

Alexandre Joux
Face aux fake news, le fact-checking rappelle les faits et atteste de leur véracité. Il passe toutefois sous silence la portée communicationnelle du journalisme qui, en s’adressant au public, vise aussi à donner du sens aux évènements. De ce point de vue, le journalisme semble démuni face au « bullshit », à savoir tous ces énoncés performatifs qui ignorent les faits plus qu’ils ne les trahissent. L’autorité du jour- nalisme s’en trouve affaiblie faute d’affirmer sa dimension politique, à savoir l’engagement qui consiste, pour son public, à interpréter les évènements dans une perspective la plus rationnelle possible. C’est ce qu’illustre le discours sur l’éducation aux médias associé au Décodex ou le fact-checking du débat de l’entre-deux tours de la présidentielle française de 2022 par CheckNews et les Décodeurs.

Supplément 2023 A : journalistes et publics face aux « fake news »

Supplément 2023 A Journalistes et publics face aux « fake news »   [Version PDF de 149 pages] Ce supplément a été coordonné par Vincent Carlino et Nathalie Pignard-Cheynel. ➤ Introduction du supplément 2023 A : Saisir les pratiques de production et de réception...

La chaîne télévisée russe Dojd : évolution du modèle économique d’un média indépendant grâce au web participatif

Vitaly Buduchev
L’article retrace l’évolution de la chaîne télévisée indépendante russe Dojd. Il analyse son modèle économique, fondé sur la rhétorique participative et la diffusion sur le web. L’adoption du format web et l’appui sur les publics permettent à la chaîne de s’installer dans le paysage médiatique russe et de s’adapter aux contraintes économiques imposées par le pouvoir. Dojd cherchait initialement à garder un équilibre entre son public et le pouvoir autoritaire qui contrôle les diffuseurs traditionnels. Finalement, le modèle participatif amène la chaîne à privilégier les aspirations de la communauté des publics critiques envers le pouvoir. Cela expose la chaîne aux pressions économiques du pouvoir, la prive d’accès aux publicitaires et aux diffuseurs traditionnels mais lui permet de continuer d’exister et de s’adapter aux contraintes imposées par le pouvoir.

Les podcasts natifs d’information en France : méthodologie pour un recensement de l’offre

Marie-Éva Lesaunier
Cet article présente la méthodologie employée pour le recensement des podcasts natifs d’information français dans le cadre de l’Observatoire du podcast (programme Obcast). Un tel recensement, dans un contexte de croissance rapide du secteur, contribue à une meilleure connaissance de l’offre, pour la recherche et pour le monde professionnel naissant, tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif. Il constitue aussi un premier jalon, important pour les recherches en cours et à venir sur le secteur du podcast, puisqu’il permet de faire émerger des questions, des hypothèses et des terrains de recherche. Ainsi, nous montrons que les stratégies de valorisation des podcasts sur le site de leur producteur sont très hétérogènes et interrogeons le processus de normalisation technique et professionnelle à l’œuvre dans le secteur. Nous attirons enfin l’attention sur des corpus de podcasts revêtant un intérêt particulier du fait de leur thématique (coulisses du journalisme, notamment).

Télévision numérique au Sénégal et promesses politiques

Ngagne Fall
Le Sénégal a débuté un processus de passage des techniques analogiques vers les techniques numériques le 17 juin 2015. La transition s’effectue dans un contexte marqué par la notion d’« innovation » dans les discours politiques. Ceux-ci mettent en évidence le fait que le Sénégal est entré dans « l’ère du numérique ». Il s’agit de comprendre en quoi le numérique pourrait être considéré comme un outil au service des politiques, serait porteur d’enjeux communicationnels et favoriserait le développement économique du pays. L’analyse des discours confronte les promesses de la TNT avec les réalisations. Elle met en évidence le fait que les discours politiques sur la TNT sont fondés sur un fort technodéterminisme.

Dossier 2023 : Pouvoir local et dispositifs numériques

Dossier 2023 Pouvoir local et dispositifs numériques [Version PDF intégrale 130 pages] Coordination : Stéphanie Wojcik, Clément Mabi, Raphaël Lupovici ➤ Introduction du dossier : pouvoir local et dispositifs numériques Stéphanie Wojcik - Clément Mabi - Raphaël...

À la recherche du citoyen « ordinaire », les publics imaginés de l’ouverture des données publiques au niveau municipal

À partir de l’étude du Portail des données ouvertes de la Ville de Montréal (Canada), cet article rend compte des publics de l’open data municipal à trois niveaux : les publics imaginés dans les discours, les publics configurés par le dispositif numérique, et les publics construits à travers les stratégies d’acteurs. Nous montrons comment la figure du citoyen « ordinaire » est travaillée discursivement et pratiquement, et comment les (non) usages du portail constituent des indices des attentes des publics effectifs qui, réinterprétés par les acteurs, contribuent à faire évoluer les publics et leurs représentations. Au-delà du constat de la non-équivalence entre les publics idéaux et les publics empiriques, l’étude encourage à prêter attention aux stratégies d’adaptation variées qui en résultent.

Facebook comme appui médiatique de l’action collective : fabrique des groupements et intégration du mouvement contre le barrage de Sivens

Dans cet article, nous analysons la manière dont les collectifs en lutte à Sivens ont utilisé les espaces « Groupe » et « Page » de Facebook comme espace de médiatisation de leur action collective. Ainsi, nous étudions comment les différents répertoires d’action militants du conflit s’incarnent dans des sous- répertoires médiatiques dont la fonction est double. Premièrement, l’animation éditoriale de ces dispositifs socio-techniques capacite la structuration spécifique de chaque entité mobilisée. Mais dans un second temps, la dynamique militante « hors ligne » qui ambitionne d’intégrer ces collectifs dans un mouvement contre le projet de barrage trouve une matérialité « en ligne » sur le réseau socio-numérique.

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