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Articles 2000 > 2020

Voir des œuvres au musée et/ou en ligne. Approches méthodologiques croisées des publics

Cet article discute des méthodes permettant de caractériser les publics des contenus muséaux en ligne, en se référant aux méthodes traditionnelles d’étude des publics et en intégrant les outils numériques. Plutôt que de se concentrer sur les publics d’un contenu spécifique, les auteures se penchent sur les publics touchés par des dispositifs numériques qui diffusent des contenus liés aux œuvres d’art et aux savoirs. La discussion s’appuie sur une double recherche : l’une sur les visiteurs des expositions en ligne proposées par des institutions et l’autre sur les publics touchés par les créateurs de contenus culturels sur les médias sociaux. Tandis que les compteurs d’audience sont aveugles aux caractéristiques sociodémographiques et à la réception, les questionnaires concernent soit la population dans son ensemble soit les pratiquants spécifiquement. Les démarches qualitatives doivent quant à elles combiner les outils traditionnels d’entretien et les incertitudes liées aux activités en ligne. L’association des méthodes reste donc nécessaire pour comprendre les déterminants de l’activité culturelle en général, et plus spécifiquement de celle en ligne.

Le livre d’art numérique : chronique d’une désillusion programmée. Le cas du catalogue d’exposition Edward Hopper, d’une fenêtre à l’autre.

Dans cet article, nous nous intéressons, à travers le cas du catalogue d’exposition numérique Edward Hopper, d’une fenêtre à l’autre, aux champs de tension multiples (économiques, sémiotiques, techniques…) qui dressent les contours de cet artefact culturel, au prisme des filtres interprétatifs de concepteurs et de lecteurs interrogés. Il s’agit de coupler de manière transversale et pluridisciplinaire l’étude des pratiques de conception et de réception avec l’analyse des formes et figures éditoriales. Cette analyse s’insère au sein du projet de recherche collectif « Catalogues d’exposition augmentés : zones de test », que nous avons mené entre 2015 et 2017, et qui proposait une première réflexion sur le livre d’art numérique en France, dix-huit ans après l’essor (et le déclin) des CD-Roms culturels. Nous en dressons ici le bilan rétrospectif, au vu des désillusions qui ont parsemé la courte existence de ce segment spécifique de l’édition d’art.

Exposer en ligne les collaborations. Ré-énonciations, et médiatisations numériques des collections.

L’article questionne et analyse les partenariats entre acteurs économiques et musées et notamment leurs produits dérivés élaborés en collaboration et exposés en ligne. La médiation est bouleversée : l’œuvre exposée dans le musée est transformée en produit dérivé disponible en ligne et cette ré-énonciation fait l’objet d’une médiatisation. Les enjeux symboliques et stratégiques des acteurs économiques et des institutions culturelles, les modalités sémio-discursives des collaborations exposées et les qualifications de la circulation des collections dans leurs divers régimes d’exposition sont au cœur du questionnement.

Google Arts & Culture. Représentations des institutions culturelles et substitutions des œuvres.

Cette contribution interroge la plateforme Google Arts et Culture en tant que dispositif numérique à prétention médiationnelle. Nous partons du principe que la plateforme repose sur une mise en scène dotée d’une spectacularité très intense et dont certains motifs permettent de l’analyser à travers sa dimension fantasmagorique. Nous étudions la présence des méta-formes qui organisent la lecture de la plateforme, ainsi que la façon dont cette lecture repose sur le principe du geste. A travers l’exploitation de petites formes numériques constitutives de la plateforme, nous observons de quelle manière cette dernière se construit en tant qu’industrie médiatisante. L’objectif est d’observer comment l’acteur Google capte et transforme les lieux où la culture est développée et contribue à sa circulation métamorphique. In fine, il s’agit de rendre compte de la tension entre la représentation numérique des espaces institutionnels et la façon dont cette représentation favorise des processus de substitution des œuvres virtuellement exposées. Cette tension est renforcée par le fait que les institutions sont garantes de la préservation et de l’exposition du patrimoine culturel et artistique.

Coopérer autour des dispositifs de médiation culturelle numériques au musée : acteurs, ajustements et contenus

Borne, projection visuelle, tablette en réalité virtuelle (RV), etc., se retrouvent aujourd’hui dans de nombreuses expositions des plus grands musées aux plus petits. Ce déploiement des dispositifs de médiation culturelle numérique in situ a été analysé par différents chercheurs qui ont notamment révélé les discours d’escorte et les imaginaires qui les entourent. Cependant, peu de travaux questionnent la manière dont ils sont concrètement produits. Là est l’enjeu de notre article qui questionne d’une part la stabilité des attentes envers ces dispositifs et d’autre part les relations de travail qui se nouent autour de leur déploiement. Notre résultat principal montre que les services de médiation ne sont pas associés d’emblée à leur conception et que des négociations s’opèrent entre service scientifique, de médiation et prestataire, ces derniers pouvant tantôt être cantonnés à un rôle de sous-traitant technique, tantôt être force de proposition.

Promotion, promesses et prophétie de la visite virtuelle au musée

Cet article propose de questionner les imaginaires de la visite virtuelle muséale par le prisme des entreprises qui les produisent et en font la promotion. Il émane d’une analyse du discours d’escorte d’un corpus récolté au cours de trois enquêtes ethnographiques dans deux salons professionnels internationaux dédiés aux secteurs de la culture et du tourisme : SITEM et Museum Connections. Si l’argumentaire promotionnel s’appuie d’abord sur des promesses technologiques et de médiation culturelle, l’analyse approfondie du corpus révèle l’idéologie du progrès technique et du solutionnisme technique qui soutient ce discours. L’article tente alors de mettre en lumière les intérêts sous-jacents au développement du marché de la visite virtuelle dans un contexte de structuration du secteur du numérique patrimonial.

Signifier l’ouverture tout en matérialisant la fermeture : les musées sur les réseaux sociaux numériques

Les confinements des années 2020 et 2021 ont amené les institutions culturelles à investir de façon privilégiée les dispositifs numériques. Et si ces dernières déployaient déjà des contenus en ligne, et notamment des « expositions virtuelles », tout en étant présentes sur les réseaux sociaux numériques, le contexte a fait de ces dispositifs des moyens privilégiés non seulement pour leur communication mais également pour leur médiation. S’appuyant sur l’analyse sémiotique et discursive des productions en ligne de quatre institutions culturelles en région et à Paris, cet article s’interroge sur la façon dont la fermeture les a amenés à investir de façon privilégiée les médias informatisés en venant naturaliser des enjeux de pouvoir.

Entrer par la documentation ? Modalités alternatives de visite des musées de Beaux-arts

Cet article, fondé sur des observations menées au cours des vingt-cinq dernières années, propose de revenir sur diverses tentatives de rendre numériquement accessible une part de la connaissance que les musées de Beaux-arts ont élaborée autour des objets de la culture qu’ils détiennent, en replaçant les projets analysés dans les contextes politiques et techniques dans le cadre desquels ils ont été portés. L’objectif est de montrer à partir de quelles représentations des missions du musée, de notre patrimoine culturel ainsi que des attentes des publics, ces propositions de découverte en ligne ont été conçues. L’étude met également en lumière les liens que ces nouvelles modalités d’accès à notre patrimoine culturel tissent entre les œuvres et les discours tenus sur elles par les professionnels chargés de les étudier et de les documenter.

Les dispositifs informatisés de médiatisation muséale et patrimoniale : préfigurations d’un questionnement

L’article traite de la manière dont les questionnements soulevés dans trois enquêtes, au moment de l’arrivée des dispositifs informatisés de médiatisation dans les musées à la fin du siècle dernier et au début de celui-ci, préfigurent ceux actuels sur les relations entre ce type de dispositifs – ainsi que les industries qui les produisent – et les institutions muséales et patrimoniales. Après un rapide rappel du contexte, les trois enquêtes sont résumées et leurs résultats rappelés. Ces enquêtes portent respectivement sur les interactifs, cédéroms et sites de musée au Canada et en France ; sur les premiers usages des cédéroms de musée ; sur les audioguides informatisés et de leur usage, complétée d’une étude sur les applications mobiles de guidage pour musées ou sites patrimoniaux. Les principaux résultats font ensuite l’objet d’une analyse secondaire et d’une discussion qui ouvrent sur les questionnements actuels.

Les mises en scène du territoire par les séries quotidiennes : représentations et réceptions

La télévision française a investi la région Occitanie pour situer trois séries quotidiennes, diffusées actuellement en access prime time (Demain nous appartient — TF1, Sète, 2017 ; Un si grand soleil — France 2, Montpellier, 2018 ; Ici tout commence — TF1, Saint-Laurent-d’Aigouze, 2020). Nous analyserons tout d’abord comment le territoire est mis en scène dans ces séries. Nous étudierons ensuite la mise en œuvre de visites guidées dédiées à ces séries. À partir d’observations de ces visites et d’entretiens réalisés avec les participant·es, nous observerons enfin comment ces « espaces-paysages »/« espaces à vivre » sont mis en récits et comment les différent·es acteur·trices impliqué·es configurent un rapport singulier au territoire.

Penser la construction sonore des territoires depuis la programmation des salles de musique ? Une étude des Smac en Occitanie

En adoptant une double perspective – étude des musiques populaires et approche communicationnelle- l’analyse de la programmation des scènes de musiques actuelles (Smac) en Occitanie propose de saisir la place de ces intermédiaires culturels dans la construction sonore de ce territoire. En tant que salles à la fois subventionnées par rapport à un projet territorial et inscrites dans la filière industrielle musicale, elles participent à représenter différemment cette région selon si elles utilisent des catégories musicales professionnelles (de « travail ») ou des catégories musicales de « communication » (destinées à leurs publics).

La construction de territoires créatifs contestée par la société civile : culture et création en conflits

Par l’analyse de conflits locaux induits par trois projets d’infrastructures pensés dans le cadre d’un paradigme créatif du développement socio-économique, cet article s’attache aux discours des acteurs et au cadre idéologique au sein duquel ils s’inscrivent pour caractériser les représentations qu’ont ces acteurs du territoire et des économies de la culture et de la création. Nous montrons que ces projets et les modalités de leur soutien par les décideurs publics tendent à mobiliser, parmi d’autres, des acteurs culturels locaux. Ces phénomènes induisent une politisation des projets en questionnant les formes de leurs attachements (ou leur absence) à l’économie locale de la création.

Roubaix en « Zone Interdite ». Un journal régional dans les rets de la « mal-traitance médiatique » d’une ville

Considérant « l’emballement médiatique » qui a suivi la diffusion, sur une chaîne de télévision nationale, d’un reportage sur l’islam radical en France, l’article s’intéresse à la polémique qui a concerné la ville de Roubaix. L’analyse du discours de la presse régionale diffusée sur ce territoire a permis d’identifier un phénomène ici qualifié de « mal-traitance médiatique ». L’article explique comment le journal étudié, tout en en étant partie prenante, s’est trouvé aux prises avec la polémique, entre autres dans son soubassement politique. Sur la fin, au-delà de pointer le statut et le rôle de l’image dans son rapport à la « vérité » en matière journalistique, l’article reprend à son compte la question de la « responsabilité sociale des journalistes », en l’occurrence face au procès médiatique, à portée « altérisante », d’une ville.

Le Pays Basque aujourd’hui au prisme des industries culturelles en Espagne

Les dernières années ont été marquées par une augmentation des représentations artistiques de l’histoire récente du Pays basque, destinées à un nouveau public et qui n’auraient pas été possibles sans la fin de la violence de Euskadi ta Askatasuna (ETA). Nous démontrons que malgré un engouement pour des séries, films et documentaires récents autour du Pays basque, ces productions médiatiques ont souvent tendance à diffuser une vision stéréotypée et parcellaire de la région et de ses habitants, notamment dans le contexte du conflit lié à l’ETA. Elles semblent en grande partie façonnées par les intérêts des acteurs médiatiques majeurs en Espagne, qui produisent des récits alignés sur la vision du gouvernement central, contribuant ainsi à l’uniformisation du discours sur le Pays basque. Néanmoins, ces représentations ne capturent qu’une facette de l’identité complexe et diversifiée de la région, soulignant la nécessité d’explorer des productions plus nuancées et contextualisées, notamment au niveau régional et local. Nous nous focalisons aussi sur des mouvements internes à la société basque et son dialogue avec la société espagnole à travers les industries culturelles depuis 2018, afin d’appréhender les nouvelles relations entre les Basques, la/les Nation(s) et l’État.

Le charme discret de la bourgeoisie. Les représentations de la « banlieue Ouest » dans la série Fais pas ci, fais pas ça

Lorsqu’il s’agit de « banlieue », l’imaginaire collectif et médiatique tend à associer le terme aux « quartiers défavorisés » et à la déviance alors même que l’appellation recouvre des réalités beaucoup plus disparates, notamment en région parisienne. Cet article s’interroge sur les représentations à l’œuvre dans la série Fais pas ci, fais pas ça, associant la banlieue ouest parisienne – par le truchement de la ville de Sèvres – à ses habitant.es, appartenant à une classe sociale supérieure, majoritairement blanche. Il s’agit donc d’abord de considérer Sèvres comme une métonymie de la banlieue Ouest, et le quartier comme un actant-sujet. Il ressort ainsi une représentation élaborée par effet de contraste qui entérine le « non-marquage » du territoire. Puis, nous étudions plus spécifiquement les régimes de monstration des minorités ethnoraciales et sexuelles dans la série ainsi que les conditions de leur « reconnaissance ».

Detroit dans le cinéma étatsunien : mise en doute du rêve américain et conflits de classe et de race

L’article s’intéresse aux représentations de la ville de Detroit dans le cinéma étatsunien et, en particulier, à la façon dont les films entrelacent un discours sur l’érosion du rêve américain et un discours sur les conflits de classe et de race. À partir de l’analyse d’un corpus de dix-sept films, je me demande à quel point les films mettant en scène Detroit remettent en cause le rêve américain et si la ville joue un rôle de marqueur territorial et symbolique associé à des conflits de classe et de race si profonds qu’ils compromettent la croyance dans cette idéologie.

Varia 2023

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Paradoxes info-communicationnels et usages de l’expression sobriété numérique

Delphine Dupré, Nadège Soubiale
Cet article vise à explorer la diffusion info-communicationnelle de conflits normatifs (Hoang, Mellot, et Prodhomme, 2022) liés à l’injonction à la sobriété numérique (Bordage, 2019 ; Flipo, 2020) dans la presse professionnelle et la presse généraliste. La démarche s’appuie pour cela sur une analyse lexico-sémantique d’un corpus de 227 articles de presse parus entre janvier 2020 et mars 2022. Les univers sémantiques issus de l’analyse révèlent deux imaginaires contrastés de la sobriété numérique : celui du développement durable, propre à la presse du secteur public mais aussi de la communication, et celui de la transition écologique, davantage porté par la presse d’opinion et de vulgarisation scientifique.

Véridicité de l’information : un concept opérationnel pour l’éducation critique aux médias

Muriel Béasse
Le phénomène des fake news est une opportunité d’interroger les liens entre journalisme et vérité en considérant, en miroir, la relation que les journalistes tissent avec leurs publics, et ce, au sein même de leurs récits d’information. Cette contribution s’intéresse à la notion de véridicité, au centre de l’énonciation journalistique, afin d’offrir des repères au cœur de la triade journalisme-vérité-publics. Elle s’avère pertinente pour comprendre la pluralité des pratiques d’écriture de l’information et servir d’outil dans le cadre de formations critiques aux médias. L’analyse d’indicateurs de véridicité dans des reportages multimédias et des enquêtes graphiques permet d’interroger les stratégies discursives du journalisme et leurs dimensions pédagogiques auprès des publics.

Quand l’émotion l’emporte sur la raison : les publics de RT France face au terme de fake news

Gulnara Zakharova
L’article examine le terme de fake news appliqué à RT France (anciennement Russia Today), chaîne transnationale d’information en continu financée par l’État russe. Accusée d’avoir diffusé des fake news depuis son lancement en 2017, la chaîne a été interdite dans l’UE en 2022 à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Or, elle a déployé une stratégie de « retournement de situation », se présentant comme la victime de la censure et objet de discrimination, créant de fait un lien affectif avec ses publics, qui se sentent marginalisés et exclus de l’espace public dominant. En s’appuyant sur la théorie des contre-publics subalternes et à travers des entretiens semi-directifs des utilisateurs Twitter, l’article démontre que les sympathisants de RT perçoivent le terme fake news comme une « étiquette », injustement attribué à la chaîne, qui renforce leur confiance à l’égard de RT France au lieu de les avertir des risques potentiels de la consommation de ses contenus.

Loi française contre la manipulation de l’information en période électorale et pratiques professionnelles des journalistes face au phénomène des fake news

Mathieu-Robert Sauvé , Alexandre Coutant
Cet article propose d’analyser les conséquences de la loi contre la manipulation de l’information sur la production journalistique de la presse écrite durant les élections présidentielles de 2022 en France. De quelles manières les pratiques professionnelles ont-elles été affectées par ce nouvel encadrement juridique et quelle en a été la perception des journalistes ? Ces questions ont été explorées dans un questionnaire envoyé aux journalistes de terrain, une observation de leurs activités au travail et lors de dix entretiens avec des responsables de la rédaction de médias de France. L’analyse démontre que cette loi n’a eu à leurs yeux aucun effet sur la pratique du métier et n’a pas contribué à diminuer le nombre ni l’ampleur des fausses nouvelles. Les journalistes estiment que leur expertise est déjà fortement balisée par le droit français et renvoient la responsabilité de la vague de désinformation aux médias socio-numériques. Pour lutter contre la désinformation, c’est à leur impunité qu’il faut s’attaquer, clament-ils, en appelant à de meilleurs programmes d’éducation aux médias. Nous discutons cette perception du phénomène par la profession et questionnons ce que cela implique en termes de permanence de pratiques professionnelles.

La réception et le partage de (fausses) informations par les adolescents : des pratiques situées

Manon Berriche
À partir d’une approche pragmatique et interactionniste, cette étude examine comment la réception et le partage de (fausses) informations peuvent être favorisés ou au contraire entravés par certaines situations selon les contraintes énonciatives qui les sous-tendent. En reposant sur des entretiens collectifs, des observations et un dispositif expérimental, conduits au sein d’une classe de 4ème, cet article montre que les réactions des adolescents face aux (fausses) informations sont loin d’être une constante dépendant uniquement de variables cognitives et individuelles, mais varient selon le degré de publicité des situations.

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