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La construction des territoires par les industries culturelles et médiatiques

11 Mar, 2024

Pour citer cet article, utiliser la référence suivante :

Bénistant Alix, Dalibert Marion, Lécossais Sarah, « La construction des territoires par les industries culturelles et médiatiques », Les Enjeux de l’Information et de la Communication, n°24/1, , p.5 à 14, consulté le dimanche 28 avril 2024, [en ligne] URL : https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/2024/dossier/00-la-construction-des-territoires-par-les-industries-culturelles-et-mediatiques/

Introduction

Ce dossier interroge les processus de construction des territoires par les industries culturelles et médiatiques (ICM) 1. Les différents articles qui le constituent amènent à les penser dans une double perspective. Dans une approche constructiviste, il est possible d’interroger les processus à l’œuvre dans les productions des ICM, en cherchant à saisir à la fois les territoires qu’elles donnent à lire, voir ou écouter, mais aussi les opérations par lesquelles elles les associent à des groupes sociaux caractérisés par l’âge, le genre, la race 2 ou encore la classe sociale. Dans des perspectives plus proches de l’économie politique de la communication, des travaux questionnent l’implantation même de ces ICM dans les territoires, leurs retombées économiques, les projets mis en place et la manière dont ils vont être reçus, vécus, appropriés ou au contraire refusés par les différentes « catégories d’acteurs » concernés (institutions politiques, associatives, scientifiques, habitant·es, etc.) (Bonaccorsi, Cordonnier, 2019a, p. VI). Ces différents processus agissent tous, dans des temporalités et à des échelles variées, sur les identités et imaginaires territoriaux et, de ce fait, sur leurs représentations.

Cette dernière notion, présente en arrière-plan de nombre de contributions du présent dossier, est mobilisée en tant qu’elle permet d’accéder aux différentes configurations objectivées des rapports sociaux (Macé, 2006), ici redéployées dans les « avatars » ou « doubles » du monde social que constituent les productions des ICM. Les médias ne sont pas le reflet de la « réalité », mais participent pleinement à lui donner sens et intelligibilité (Delforce, 1996 ; Hall, 2017 [1982]). Ils peuvent également être appréhendés comme un observatoire des mutations anthropologiques (Chalvon-Demersay, 2005) des rapports sociaux et des conflits de définition propres aux sociétés contemporaines (Macé, 2006). Dans ce dossier, les médias sont ainsi pensés, à la suite de Stuart Hall (2017 [1982]), comme des lieux de production des représentations des territoires et de celles et ceux qui les peuplent, en gardant en mémoire que la représentation « implique un travail actif de sélection, de présentation, de structuration et de façonnage ; elle ne consiste pas qu’à transmettre un sens préexistant, mais œuvre activement à faire en sorte que les choses aient un sens » (Hall, 2017 [1982], p. 212). Les représentations sont ainsi le fruit d’un actif travail de sélection – de ce qui sera visible ou invisible (Voirol, 2005), dicible ou indicible – couplé à l’articulation de chaînes de significations privilégiées qui viennent cadrer le champ des possibles (Hall, 2017 [1982]). Il apparaît donc que les représentations (et imaginaires médiatiques) sont prises dans ce que nous pourrions nommer une dialectique des « champs » et « hors-champs » territoriaux. En outre, comme l’a montré Hall (2008 [1977]), les médias s’apparentent à une arène publique où se déploie la conflictualité sociale et sémantique. Il s’agit d’une scène où les définitions hégémoniques et contre-hégémoniques se formalisent. C’est ainsi à la production du sens et au « labeur idéologique » (Hall, 2008 [1977]) de la médiatisation des territoires et des « identités sociales » (Goffman, 1975) qui leur sont associées que s’intéresse ce numéro. 

Les identités sociales territorialisées et les industries culturelles

Les articulations entre identités, territoires et ICM sont relativement peu interrogées dans la recherche francophone, même si les enjeux entourant la notion de territoire sont fortement investigués depuis un certain nombre d’années en sciences de l’information et de la communication (Pailliart, 2018). Des travaux analysent, par exemple, les enjeux territoriaux posés par la problématique de l’espace public (Gadras, 2010 ; Gadras, Pailliart, 2013 ; Noyer, Pailliart, Raoul, 2013), par celle des industries dites « créatives » (Béraud, Cormerais, 2012 ; Bouquillion, 2012 ; Da Lage, 2013 ; Lefèvre, 2017), par celle du marketing et de la communication des collectivités locales et territoriales (Boure, 1992 ; Cardy, 2011 ; Houllier-Guibert, 2009 ; Gagnebien, Bailleul, 2011 ; Le Bart, Procureur, 2011 ; Le Corf, 2011 ; Bihay, 2019a et b), ou encore par celle des « scènes » culturelles (en particulier musicales) locales (Guibert, 2012 ; Kaiser, 2014 ; Costantini, 2015 ; Renoir, 2018 ; Creton, 2019 ; Spanu, 2020). D’autres travaux visent à questionner les liens entre communication et territoire (Cardy, 1997 ; Pailliart, 2014 ; Bonaccorsi, Cordonnier, 2019b ; Raoul, 2017, 2020) ou interrogent ce que Jacques Noyer et Bruno Raoul nomment le « travail territorial des médias » (Noyer, Raoul, 2011). Selon eux, outre le fait que les ICM participent à la construction d’imaginaires territoriaux, les médias et les territoires se coconstruisent, comme on peut l’observer dans le champ du numérique (Romele, Severo, 2015 ; Severo, Giraud, 2019), dans la fiction (Bryon-Portet, 2011 ; Rot, 2020) ou encore dans la presse locale, qu’elle soit municipale (Garcin-Marrou, Hare, 2015) ou d’information régionale (Dulong, Quéré, 1978 ; Croissant, Toullec, 2011 ; Bousquet, Smyrnaios, 2012 ; Smyrnaios, Bousquet, Bertelli, 2012 ; Bénistant, Marty, 2018).

La manière dont certains groupes sociaux, ou identités sociales collectives, sont affiliés à un territoire (et vice-versa) dans les productions des ICM nationales est cependant peu investiguée, sauf lorsqu’il s’agit de « la banlieue ». En effet, depuis les années 1990, un certain nombre de travaux ont interrogé la médiatisation de la périphérie de Paris et des grandes villes françaises, que ce soit pour rendre compte, d’une part, de la manière dont ce territoire se voit associé à l’immigration et à des représentations altérisantes (Battegay, Boubeker, 1993 ; Boyer, Lochard, 1999 ; Mills-Affif, 2004 ; Rigoni, 2007 ; Garcin-Marrou, 2007, 2019 ; Hancock, 2008 ; Macé, 2010) et, d’autre part, de l’organisation du travail journalistique et de ses routines qui sous-tendent ces représentations (Sedel, 2009 ; Berthaut, 2013). D’autres travaux ont également questionné la manière dont certains groupes minorisés se voient ethnicisés (et altérisés) dans les médias par leur association à un territoire particulier, à l’instar des classes populaires blanches qui ont été territorialisées dans le nord de la France lors de la sortie du roman d’Édouard Louis En finir avec Eddy Bellegueule (Dalibert, 2018).

Ces processus d’altérisation à l’œuvre dans les médias d’information semblent moins présents dans la fiction française où la tendance est plutôt à la représentation d’une identité française plus « standard » et reliée à certains traits identitaires comme la blanchité (Macé, 2006). Dans l’audiovisuel, l’obligation légale de produire des œuvres d’expression française, et de les diffuser aux heures de grande écoute, est aussi porteuse d’« injonctions en faveur de la culture et de la langue nationales et du patrimoine » (Dagnaud, 2005), traçant une ligne directrice forte de la politique d’exception culturelle. La fiction télévisée, genre majeur à la télévision, viserait à vivifier le sentiment d’appartenance à une même communauté, à susciter un phénomène d’identification des publics. C’est notamment l’objectif des fictions « toutes proches » de France 3 de jouer sur la proximité du·de la téléspectateur·trice en mettant en scène une France reconnaissable, voire immuable, caractérisée par ses paysages ruraux et convoquant des figures classiques au service d’une véritable « pédagogie citoyenne » (Lafon, 2012). Ces éléments participent de la construction d’un « espace identitaire collectif » (Dagnaud, 2006) national qui concourt à la mise en scène d’une « communauté imaginée » (Anderson, 2006 [1983]) à l’échelle de la nation, mais sans que celle-ci soit forcément interrogée à l’aune des identités régionales. 

Ce dossier a donc pour ambition d’analyser les processus de mise en sens des territoires effectués par les ICM, nationales ou transnationales, françaises ou d’ailleurs, en interrogeant la manière dont ils participent à l’élaboration d’identités sociales plus ou moins valorisées significatives de rapports sociaux et d’oppositions. L’étude des productions de médias d’information nationaux, tout autant que celle de fictions audiovisuelles internationales, en passant par l’analyse de dispositifs et infrastructures produisant une mise en récit du territoire, portées par les sept articles qui composent ce dossier, permettent toutes en définitive d’apporter des éléments de réflexion aux enjeux posés par la production de significations sur les territoires.

Présentation des contributions et résultats

Les trois premiers articles du sommaire traitent des représentations territoriales à l’aune des processus de catégorisation des groupes sociaux. A partir d’une analyse d’un corpus de dix-sept films de fiction sortis entre 1978 et 2021, la contribution de Simon Renoir analyse la façon dont les représentations cinématographiques de la ville de Détroit mettent en scène l’érosion du mythe du « rêve américain » dans un contexte post-industriel, sur fond de conflits de classe et de race, signifiant dès lors l’affiliation symbolique de la plus grande ville du Michigan aux classes populaires et à la communauté afro-américaine. L’auteur donne à voir les évolutions des représentations cinématographiques de la ville, d’abord filmée comme étant en déclin dans les années 1980-2000 avant d’être présentée comme une ville fantôme dans les productions des quinze dernières années. L’article d’Héloïse Boudon, en contexte français, dessine quant à lui une analyse précise de la série Fais pas ci, fais pas ça (France 2), au prisme de la représentation du territoire, et notamment de la « banlieue Ouest » francilienne, ici associée à la bourgeoisie et à une définition normative de la francité. Partant d’extraits et de discours produits autour de la série, il déploie dès lors une analyse en termes de classe, de genre et de race permettant de mettre en évidence les effets ambivalents d’une représentation humoristique de débats qui traversent le monde social, et d’insister sur les procédés narratifs par lesquels la critique se trouve partiellement neutralisée. Enfin, la contribution de Javier Jurado et Marina Ruiz Cano, à travers l’analyse de productions audiovisuelles traitant du conflit basque lié à l’organisation terroriste ETA, offre une vision originale de la représentation d’un territoire pris dans des tensions sociales, politiques et identitaires qui se jouent à plusieurs échelles géographiques, du local, au régional, jusqu’au national. Les auteur·ices soulignet que la proximité avec le gouvernement central des acteurs majeurs de l’industrie audiovisuelle espagnole, d’où proviennent les œuvres analysées, tend à donner une représentation stéréotypée et un discours uniformisé du territoire et des dynamiques conflictuelles qui le traversent, en liant notamment l’identité basque à la violence politique.

Ainsi, le principal apport des trois premiers articles de ce dossier est de penser, à partir de productions audiovisuelles très diverses, les processus de caractérisation de territoires locaux par leur association à des identités sociales. Ils pointent en ce sens, et ce de manière plus ou moins évidente selon leur terrain d’observation, le fait que des territoires sont plus fortement associés à certaines catégories que d’autres, que celles-ci soient ethniques, raciales, régionale ou de classe. Dès lors, les territoires mis en images et en récits dans les médias peuvent en retour être appréhendés comme des « marqueurs » socio-discursifs (Guillaumin, 2002 [1972] ; Brekhus, 2005 [1998]), dans le sens où ils participent à signifier la race, l’ethnicité, la classe ou encore la région d’appartenance d’un individu (ou d’un groupe d’individus) mis en scène dans les productions des ICM, et ce sans que ces « attributs catégoriels » (Goffman, 1975 [1963]) y soient explicitement énoncés. Plus largement, ils soulèvent chacun à leur manière les enjeux politiques et idéologiques que sous-tendent ces identités et territoires médiatisés. 

L’apport des quatre articles suivants est d’articuler progressivement la question de la représentation des territoires dans les ICM à celle de ses usages, de ses valorisations et de ses appropriations stratégiques. L’enjeu est de saisir ce que produisent ces mêmes industries — et les imaginaires dont elles sont porteuses — sur les territoires, c’est-à-dire la manière dont elles débouchent sur des pratiques spécifiques, parfois conflictuelles, entre les « usager[·ère]s de ces espaces » (Garcin-Marrou, 2018, cité dans Bonaccorsi, Cordonnier, 2019a, p. II), pouvant aller jusqu’à la recherche d’une valorisation économique des activités et des représentations qui leur sont liées.

La contribution de Bruno Raoul porte sur la représentation stigmatisante et sensationnaliste du territoire roubaisien au sein d’un reportage télévisuel de « Zone interdite » (M6), diffusé en période électorale des présidentielles de 2022, et à sa réception par les médias locaux. En questionnant de la sorte la construction symbolique de la ville, qui fait l’objet d’un processus d’altérisation depuis plusieurs années à l’échelle nationale — que l’auteur identifie comme étant de la « maltraitance médiatique » —, et à la manière dont des médias locaux « réagissent » à cette construction, l’article introduit de la conflictualité non plus seulement au sein des productions symboliques, mais aussi entre des instances énonciatives qui ont des pratiques et un rapport au territoire distincts. Ces querelles sémantiques dans l’espace social, aux prises des relations entre territoires et industries culturelles, sont également au cœur de la contribution de Bruno Lefèvre et Louis Wiart. Partant de l’analyse de conflits locaux induits par trois projets d’infrastructures de loisirs dans l’Hérault, la Charente et la Haute-Vienne, et portés par des acteurs internationaux des industries culturelles dans le cadre du paradigme créatif, les auteurs pointent les tensions qui prennent forme entre différentes catégories d’acteurs des territoires concernés. Décideur·euses public·ques, habitant·es, militant·es et acteur·ices culturel·les locaux·ales participent tou·tes, dans leurs confrontations et oppositions (qui peuvent être discursives via leur médiatisation, ou sur le terrain via des mobilisations), à une politisation des enjeux de développement et donc de construction des territoires. Stéphane Escoubet et Marc Kaiser analysent, quant à eux, la construction sonore des territoires depuis la programmation des salles labellisées « scènes de musiques actuelles » dans la région Occitanie, et ce en comparant les genres musicaux (« rock » », « rap », « métal »…) les plus représentés dans les concerts à l’échelle régionale et nationale. À partir d’un matériau inédit et d’une double perspective popular music studies et approche communicationnelle, les auteurs soulignent que « les concerts participent au processus de territorialisation des musiques populaires depuis les représentations spatiales qu’elles mobilisent et ses conditions matérielles d’existence ». En ce sens, leur contribution révèle la manière dont des imaginaires associés à un territoire ouvrent sur des pratiques professionnelles situées. Enfin, la contribution de Frédéric Marty, Stéphanie Marty, Patricia Jullia et Elsa Pallin s’intéresse (notamment) au déroulé des visites guidées destinées à présenter le territoire où s’ancrent trois séries diffusées quotidiennement sur les deux premières chaînes françaises : Demain nous appartient (TF1), Un si grand soleil (France 2) et Ici tout commence (TF1). Elle analyse la manière dont la présence d’industries culturelles sur un territoire et les imaginaires associés à leurs productions, peuvent aller jusqu’à être directement mobilisées dans les pratiques de valorisation de ces mêmes territoires, via diverses activités touristiques en lien avec un agenda politique précis. À travers un travail de terrain mêlant observations participantes et entretiens, l’article met l’accent sur les distinctions habituellement établies entre ICM et médiations du patrimoine. Il arrive à un moment intéressant où les séries quotidiennes créent une nouvelle économie, celle des tournages, en lien avec les fans et l’industrie du tourisme.

Les quatre derniers articles du dossier interrogent donc chacun à leur manière la réception des productions des ICM par les habitant·es d’un territoire, visiteur·euses, acteur·rices professionnel·les ou encore journalistes, et la conflictualité sociale à l’œuvre autour de la construction des imaginaires territoriaux. Ils amènent également des éléments d’analyse sur la façon dont des élu·es prennent en compte les représentations médiatiques dans l’élaboration de leurs politiques, notamment culturelles, et sont contraint·es de négocier entre retombées économiques concrètes en termes d’emploi et portée symbolique des représentations.

Conclusion

Au final, ce dossier des Enjeux de l’information et de la communication met en lumière la manière dont les industries culturelles, créatives et médiatiques agissent sur les imaginaires territoriaux et participent à la production de définitions hégémoniques d’espaces et de zones géographiques. Celles-ci concourent à la production (et éventuellement à la fixation) de définitions (dé)valorisantes de territoires et de leurs habitant·es, et ce en les assignant à une identité socio-discursive plus ou moins figée et essentialisante. Cette caractéristique des industries culturelles est significative de leur puissance sociale, culturelle et politique qui est d’ailleurs observable, d’une part, par la manière dont ces industries font l’objet de nombreux projets et prises de décision politiques par des élu·es locaux·ales désireux de répondre à des objectifs économiques et, d’autre part, par les oppositions sémantiques, voire les controverses, engendrées par les représentations des territoires qui circulent dans les productions de ces industries (ou sur ces industries elles-mêmes), que celles-ci soient portées par des mobilisations d’habitant·es, de journalistes ou d’élu·es.

Notes

[1] Ce dossier découle d’une journée d’études, organisée par les coordinateur·ices de celui-ci, intitulée « Des identités et des territoires. Médias, cultures, politiques », tenue en ligne le 12 novembre 2020 dans le cadre du projet IMANOW. Ce dernier, soutenu par la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société (MESHS) de Lille, traitait des imaginaires et représentations du nord de la France et de la Wallonie par les industries culturelles.

[2] La notion de race est ici employée dans son « sens critique » (Mazouz, 2020) pour signifier que celle-ci n’a aucune existence biologique mais qu’elle a une existence sociale et culturelle. Comme le montrent les travaux de Colette Guillaumin (1972) et de Stuart Hall (2019 [2017]), la race est intelligible parce qu’elle est signifiée par des discours et des représentations qui constituent, dès lors, la matrice du racisme.

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Auteurs

Alix Bénistant

Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Sorbonne Paris Nord, il est membre du LabSIC. Ses travaux portent sur les processus d’industrialisation et de transnationalisation de la culture (et aux enjeux numériques qui leur sont liés) dans une approche articulant l’économie politique de la communication et la socioéconomie des industries culturelles.
alix.benistant@univ-paris13.fr

Marion Dalibert

Maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Institut des sciences sociales et au Groupe d’études et de recherche interdisciplinaire en information et communication (GERiiCO) de l’Université de Lille. Ses travaux portent sur la construction des problèmes publics et la production de la nation française dans les médias d’information nationaux.
marion.dalibert@univ-lille.fr

Sarah Lécossais

Maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Sorbonne Paris Nord, elle est membre du LabSIC. Ses travaux portent sur les politiques des représentations (genre et « diversité »), aussi bien à l’écran (fictions françaises) que dans les pratiques d’écriture des scénaristes.
sarah.lecossais@univ-paris13.fr