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Introduction du dossier 2025 B : Enjeux publics de la médiatisation des sciences

8 Déc, 2025

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Bordeaux Marie-Christine, Chambru Mikaël « Introduction du dossier 2025 B : Enjeux publics de la médiatisation des sciences », Les Enjeux de l’Information et de la Communication, n°25/2, , p.5 à 11, consulté le lundi 8 décembre 2025, [en ligne] URL : https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/2025/dossier/01-introduction-du-dossier-2025-b-enjeux-publics-de-la-mediatisation-des-sciences/

Introduction

Ce double dossier thématique est consacré à des recherches récentes sur les usages sociaux des savoirs scientifiques en sciences humaines et sociales, plus particulièrement ici en sciences de l’information et de la communication et en sociologie. Il propose de faire un état des lieux des dynamiques de recherche et des connaissances relatives à la méditation scientifique afin d’en analyser les mutations, les enjeux et les perspectives dans un contexte sociopolitique où l’expression « science-société » tend à remplacer celle de « culture scientifique », à laquelle était consacré, dix ans auparavant, un supplément des Enjeux (Bordeaux et Cartellier, 2015). Ces deux expressions sont convergentes dans les visées qu’elles désignent (diffuser les savoirs, partager l’intérêt pour les sciences, mettre en débat les choix de politique scientifique, etc.) et recouvrent à peu près le même périmètre d’acteurs et de stratégies. Cependant, prendre acte de l’évolution du vocabulaire institutionnel permet de désigner l’apparition de nouvelles préoccupations publiques. Dès lors, il convient d’examiner dans une perspective critique ce champ social et professionnel, sa genèse, ses transformations, ses enjeux actuels et à venir. C’est ce que propose ce double dossier thématique qui fait suite à l’organisation de deux manifestations scientifiques à la MSH Alpes : le colloque Dynamiques des recherches en communication et médiation scientifiques : Transmettre, hybrider, partager, débattre (14-15 novembre 2024) et le séminaire Enjeux et perspectives de la culture scientifique, qui s’est tenu de 2021 à 2025. Cette dynamique scientifique portée par l’Université Grenoble Alpes fait écho à un autre séminaire de recherche organisé, depuis 2017, à la MSH Alpes relatif aux controverses publiques autour des sciences et aux problèmes socio-environnementaux (Chambru, 2021).

Les articles rassemblés dans ce double dossier thématique portent sur une large étendue de pratiques sociales, d’organisations et de dispositifs relatifs à la relation sciences et société. Il regroupe un ensemble de politiques publiques, de structures professionnelles et militantes et de modalités d’action, d’où émergent de nouvelles thématiques et de nouvelles pratiques sous l’influence de questions sociétales, politiques et environnementales. Ces articles prolongent et actualisent ainsi des travaux plus anciens consacrés à la vulgarisation scientifique (Jacobi, 1999 ; Jurdant, 2009), aux institutions et organisations dédiées à la recherche (Vinck, 1995 ; Le Marec, 2010), à la médiation scientifique, aux politiques publiques scientifiques et de culture scientifique (Bensaude-Vincent, 2010 ; Chavot et Masseran, 2015 ; Las Vergnas, 2011), aux musées de sciences (Schiele, 2001), au niveau de culture scientifique des populations (Godin et al., 1998), à l’éducation formelle et non formelle aux sciences (Jacobi et al., 1990), aux enjeux communicationnels des institutions productrices de savoirs et à la publicisation de la science (Pailliart, 2005 ; Chambru et al., 2025).

Interroger les modèles de sociodiffusion des savoirs et de gestion des écarts et des tensions entre sciences et société

La plupart des auteurs s’accordent sur l’idée qu’il existerait trois grands modèles successifs de la relation entre science et société (notamment Bensaude-Vincent, 2010 ; Urbas, 2022 ; Chavot et Masseran, 2015) : Public Understanding of Science (vulgarisation scientifique), Public Understanding of Research (démarche d’expérimentation et d’investigation sur le modèle de la démarche scientifique), Public Engaging with Science (sciences citoyennes, recherche participative, débat public sur les sciences et leurs usages). Si la succession historique de ces modèles est bien attestée, et si les acteurs s’y réfèrent concrètement, les textes rassemblés dans ces deux dossiers thématiques témoignent du fait qu’ils sont simultanément mobilisés dans les actions sciences et société, bien que le troisième soit systématiquement présenté par les acteurs comme contradictoire, voire inconciliable, avec le premier modèle.

D’un point de vue plus analytique, au-delà de ces trois catégories élaborées par les acteurs, le monde (professionnel et militant) de la culture scientifique s’appuie sur une double genèse historique, adossée à deux grands modèles de sociodiffusion des savoirs et de gestion des écarts et des tensions entre sciences et société : le modèle éducatif d’une part, le modèle politique critique d’autre part, ailleurs dénommés « didactique » et « idéologique » (Las Vergnas, 2011). Ces deux modèles sont en tension, car ils sont à la fois contradictoires entre eux et mobilisés simultanément dans les discours d’accompagnement et dans les principes posés en amont des actions concrètes de médiation scientifique. Le premier modèle repose sur une vision légitimiste, scolaire ou parascolaire, de la transmission des savoirs : centré sur la transmission et la sociodiffusion, il se réfère à un double paradigme éducatif, ancré dans l’éducation formelle et non formelle. Le second modèle repose sur une vision a-scolaire, voire antiscolaire, de la transmission et de la relation aux sciences, où les savoirs institués n’occupent pas une place centrale : il se réfère à un paradigme critique et transgressif, portant une vision politique de la relation sciences et société sous la forme de contre-modèles de politique publique. En d’autres termes, ces deux modèles génétiques renvoient à des mises en récit distinctes du monde social et à des formes plurielles d’organisation idéale de l’espace public (Bodin, 2022), où se rejouent les tensions entre savoir, pouvoir et démocratie (Chambru et al., 2025). Il s’agit donc d’analyser les effets de la médiatisation des sciences en tant que vecteurs possibles de diffusion, d’éducation et de participation, mais aussi en tant qu’espaces de mise en critique des sciences, de leurs applications et des politiques scientifiques.

Ce second dossier est consacré à l’étude des formes de médiatisation des sciences : quelles sont leurs évolutions et quelles sont les conséquences engendrées par l’arrivée des nouvelles plateformes numériques ? Quels sont les enjeux et les tensions qui caractérisent ces mises en scène médiatiques des savoirs scientifiques ? Quelles dynamiques sociales et politiques les sous-tendent et s’y jouent ?

La médiatisation des sciences est ici envisagée comme un processus par lequel un discours scientifique initialement produit dans un champ spécialisé et régi par des normes épistémiques est transformé en un discours médiatique soumis aux logiques sociales du champ journalistique. Elle relève donc davantage de logiques médiatiques et implique une reconstruction du sens avec une double visée d’information (faire savoir) et de captation de l’attention (susciter l’intérêt) : les savoirs scientifiques sont ainsi reconfigurés selon les contraintes du contrat de communication médiatique (Charaudeau, 2008). Ces discours scientifiques médiatisés interrogent de longue date et de manière spécifique les relations entre sciences et société : « ils émergent dans l’espace public, y éveillent des enjeux, ils sont répercutés en retour vers les laboratoires » (de Cheveigné, 1997, p.15).

La médiatisation des sciences comme forme singulière de publicisation

Dans ce contexte, croiser analyse des médias et analyse des usages sociaux des savoirs permet de comprendre de quelle manière « se confrontent différents types de construction de la réalité à travers les formes du discours et comment sont activés des rapports de légitimité liés au pouvoir de dire quelque chose de vrai sur le monde » (Le Marec et Babou, 2004, p.9). Ces luttes pour l’énonciation publique du « vrai » entre différents acteurs sociaux qui sont en concurrence sont particulièrement observables depuis les années 2010 autour des fake news et des pratiques du fact checking (Bodin et Chambru, 2019). En cela, la médiatisation des sciences se présente comme une « appropriation excluante » de l’expertise des chercheurs, conjointement aux tensions qui traversent les sciences contemporaines et leurs liens avec une société en mutation dans ses rapports avec les savoirs (Boukacem-Zeghmouri et Rodríguez-Bravo, 2019).

Cette médiatisation repose sur des processus dynamiques qui contribuent à façonner le social et les sociétés contemporaines, et pas seulement à les représenter. Considérée sous cet angle, elle « consiste en la mise en média d’individus, de groupes ou d’institutions par la construction de produits médiatiques formalisés, dans une visée stratégique, impliquant des pratiques collectives de consommation » (Lafon, 2019, p.163). La médiatisation est, en effet, une forme singulière de publicisation dans la mesure où elle participe à rendre visibles des acteurs, des savoirs et des enjeux dans l’espace public. Se distinguant des médiations traditionnelles, fondées sur la transmission, par le fait qu’elles impliquent un processus socio-techno-discursif, ces médiatisations se fragmentent et se diversifient à mesure que se segmentent les pratiques de l’information scientifique : « il y a médiatisation des sciences chaque fois qu’une explication scientifique est demandée pour éclairer un sujet d’actualité » (Rouquette, 2011, p.24). Elles sont donc plus que jamais multiformes, aussi bien sur la forme que sur le fond, quels que soient la plateforme de sociodiffusion et les acteurs engagés dans ce processus. Les scientifiques ne sont en effet pas les seuls à y participer : leurs paroles sont sans cesse confrontées à d’autres paroles, elles-mêmes fondées sur d’autres rationalités et d’autres légitimités.

Les chercheurs collaborent en premier lieu avec les journalistes scientifiques, acteurs essentiels de la sociodiffusion médiatique des savoirs, qui ont leurs propres visions de leur métier ainsi que leurs propres manières de produire l’information et de rendre compte de l’actualité scientifique (Joux, 2023). Ces derniers cherchent généralement à rendre les propos scientifiques plus accessibles, tout en les inscrivant dans un cadre communicationnel souvent conflictuel afin de « conduire et de rationaliser le débat en transformant des données scientifiques complexes en objet social et politique que peuvent appréhender des publics, des groupes, des collectifs » (Sicard, 1997, p.152). En d’autres termes, lorsqu’il y a médiatisation, ce sont souvent les journalistes plutôt que les chercheurs qui assurent les médiations successives. Dans ces rencontres médiatiques, scientifiques et journalistes engagent donc les enjeux propres à leurs positions dans leurs champs respectifs » : les normes de régulations internes et les hiérarchies établies au sein du champ scientifique jusqu’alors admises par la communauté des chercheurs sont alors bousculées par la prise en compte des logiques propres au champ du journalisme (Pinçon et Pinçon-Charlot, 2005, p.143).

Ces différentes formes de médiatisation redéfinissent ainsi les frontières entre production scientifique, communication publique et opinion. En cela, elles rendent nécessaire une analyse renouvelée des dispositifs, acteurs et pratiques qui façonnent les dimensions sociales des discours scientifiques médiatisés. Elles invitent également à interroger à la fois les dispositifs médiatiques, les plateformes numériques aux formats journalistiques (Guéraud-Pinet, 2022) et les conditions d’énonciation des discours scientifiques dans l’espace public. Dès lors, comment la médiatisation des sciences contribue-t-elle à façonner les représentations publiques des savoirs scientifiques ? Quelles logiques discursives et institutionnelles président à la mise en visibilité des sciences ? Et comment les acteurs que sont les chercheurs, journalistes, institutions et les publics négocient-ils la légitimité de cette parole ? Ces interrogations invitent à penser la médiatisation des savoirs comme un espace de ré-énonciations successives entre sciences, médias et société où les discours scientifiques circulent, se transforment et se reconfigurent à travers différents régimes médiatiques, et où s’élaborent de nouvelles formes de rapport au savoir (Masseran et Chavot, 2003).

Médias, médiations et médiatisations des savoirs scientifiques

Les contributions réunies dans ce dossier s’inscrivent dans cette perspective. À partir de terrains et d’approches variés, elles analysent la manière dont les sciences se donnent à voir, à lire et à débattre dans l’espace public contemporain. L’ensemble interroge à la fois les formes discursives et les dispositifs médiatiques qui participent à la construction publique des savoirs scientifiques dans un contexte marqué par la reconfiguration des espaces de publicisation.

Ce dossier débute par trois articles portant sur des situations de controverses sanitaires et environnementales. Le premier aborde la controverse autour de la qualité de l’air à Saint-Nazaire. Saliha Hadna montre la manière dont les revendications locales en faveur de la production de données épidémiologiques se heurtent à plusieurs formes d’ignorances construites par les discours des experts. Dans le second, Yoann Garcia s’intéresse à une autre controverse liée à la santé environnementale : les perturbateurs endocriniens. Il analyse en quoi la médiation des savoirs tend à reproduire les inégalités sociales, tout en laissant intact le problème des expositions multiples aux substances chimiques. Le troisième article se focalise sur l’automédication au cannabis thérapeutique. En étudiant les forums d’usagers et de cultivateurs de cannabis à visée thérapeutique, Stéphane Djahanchani interroge les dimensions normatives de ces dispositifs pour examiner les logiques de légitimation des connaissances qui sous-tendent la sociodiffusion des savoirs pratiques liés à l’automédication en marge des autorités sanitaires.

Ensuite, Olivier Trédan, Marie-Claude Savoie et Fábio Henrique Pereira se penchent sur la manière dont les réunions publiques, les médias locaux et les espaces de discussion en ligne mobilisent les savoirs scientifiques dans le cadre de leurs activités. À partir d’une enquête conduite dans un quartier de Québec, ils relèvent un certain désintérêt des répondants pour les dispositifs de vulgarisation de la science, y compris pour le journalisme. À l’inverse, Léo Tertrais-Flamand et Alex Maignan s’intéressent au succès public de Psychologies Magazine depuis les années 1970. En analysant l’évolution des formes et fonctions des tests psychologiques qui y sont publiés, ils mettent en évidence que leur vocation est à la fois tributaire des dynamiques éditoriales du magazine de vulgarisation scientifique, et, plus généralement, des recompositions de la culture psychologique et des professions psychothérapeutiques contemporaines.

Le dossier se poursuit par trois articles consacrés aux médiatisations des sciences sur les plateformes numériques. Benoist Blanchard examine la manière avec laquelle les vulgarisateurs scientifiques amateurs francophones sur YouTube sont perçus, décrits et légitimés dans la presse française. Les vidéastes jouent un rôle important dans la réception publique des sciences en même qu’ils témoignent de la diversité des rôles attribués aux savoirs scientifiques dans l’espace médiatique. Nicolas Brard propose, quant à lui, d’analyser l’essor des médias vidéo sur Instagram et leur place dans la médiatisation des savoirs. À partir du traitement du sujet de la santé mentale par Brut, Konbini et FranceTVSlash, il met en lumière une convergence des enjeux entre les médias vidéo et la médiation scientifique, conjointement à une évolution de la professionnalisation et des légitimités dans la sociodiffusion des savoirs. Sarah Rakotoary examine de son côté les dynamiques de la vulgarisation scientifique sur TikTok en se focalisant sur l’écriture scientifique « plateformisée ». Son analyse révèle la manière dont ces acteurs construisent et affirment leur identité numérique tout en naviguant entre les exigences des algorithmes et les attentes de leur public.

Enfin, le dernier article de ce dossier porte sur les mises en récit visuelles de la recherche mathématique dans une publication de l’Institut Henri Poincaré. Odile Chatirichvili examine la construction d’une image spécifique des mathématiciens, des mathématiques et de la recherche mathématique dans un contexte de redéfinition de l’image institutionnelle de la recherche scientifique.

Prises dans leur ensemble, ces contributions offrent une lecture cohérente et plurielle des dynamiques contemporaines de médiatisation des sciences. Par la diversité de leurs objets et de leurs approches, elles mettent en évidence la diversité des dispositifs, des acteurs et des logiques qui participent aujourd’hui à la sociodiffusion des savoirs scientifiques. Ce dossier invite ainsi à repenser la place des sciences dans l’espace public médiatisé, entre logiques de visibilité, enjeux de légitimité et dynamiques de participation citoyenne. Autant d’enjeux qui soulignent la dimension politique et culturelle de la médiatisation des sciences.

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Auteurs

Marie-Christine Bordeaux

Professeure des universités en Sciences de l’information et de la communication, Université Grenoble Alpes, laboratoire Gresec. Ses travaux portent sur la médiation culturelle, artistique et scientifique, l’éducation artistique et culturelle, les publics dits « spécifiques », les amateurs et plus largement sur les formes conventionnelles et émergentes de la démocratisation et de la démocratie culturelles.

marie-christine.bordeaux@univ-grenoble-alpes.fr

 

Mikaël Chambru

Maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication, Université Grenoble Alpes, laboratoire Gresec, co-directeur du labex ITTEM. Ses travaux de recherche portent sur la mise en public des sciences et sur les controverses publiques dans les territoires de montagne.
mikael.chambru@univ-grenoble-alpes.fr