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Les métiers de l’information, quels profils recherchés ? Le cas des documentalistes

Article inédit, mis en ligne le 20 Mars, 2018

Résumé

A l’heure des traitements toujours plus automatisés de l’information et du document, il est l’objet de questionnements, souvent internes à la profession, quant à son positionnement et ses prérogatives. Sur le marché du travail cependant, les profils recherchés semblent relativement stables : le documentaliste reste un expert de la gestion documentaire. Mais il est notable qu’une spécialisation (droit, santé, sciences…) est quasi systématiquement requise et qu’une concurrence s’exerce avec des profils data, nécessitant une expertise en informatique. Des éléments qui doivent interroger les parcours de formations notamment en sciences de l’information et de la communication.

Mots clés

Documentaliste, métier de l’information, qualification professionnelle, marché de l’emploi, traitement de l’information

In English

Title

The information professions, which profiles are sought-after? The case of documentalists

Abstract

The profession of documentalist is part of the vast field of information professions. At the time of increasingly automated processing of information and documents, it is the subject of questions, often internal to the profession, as to its positioning and its prerogatives. In the job market, however, the profiles sought seem relatively stable: the documentalist remains an expert in document management. But it is notable that a specialization (law, health, science…) is almost always required and that competition is exercised with data profiles, requiring expertise in computer science. These elements must question the training courses in particular in information science and communication.

Keywords

Documentalist, information profession, professional qualification, labor market, information processing

En Espanol

Titulo

Las profesiones de la información, ¿qué perfiles se buscan? El caso de los documentalistas

Resumen

La profesión de documentalista es parte del vasto campo de las profesiones de la información. En el momento del procesamiento cada vez más automatizado de información y documentos, es objeto de preguntas, a menudo internas a la profesión, sobre su posición y sus prerrogativas. En el mercado de trabajo, sin embargo, los perfiles buscados parecen relativamente estables: el documentalista sigue siendo un experto en gestión documental. Pero es notable que casi siempre se requiere una especialización (derecho, salud, ciencia…) y que la competencia se ejerce con perfiles de datos que requieren experiencia en informática. Elementos que deben cuestionar los cursos de capacitación en particular en ciencias de la información y comunicación.

Palabras clave

Documentalista, profesión de la información, cualificación profesional, mercado de trabajo, procesamiento de la información

Pour citer cet article, utiliser la référence suivante :

Inaudi Aude, Carnel Jean-Stéphane, « Les métiers de l’information, quels profils recherchés ? Le cas des documentalistes « , Les Enjeux de l’Information et de la Communication, n°18/2, 2017, p.61 à 73, consulté le , [en ligne] URL : https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/2017/dossier/05-les-metiers-de-linformation-quels-profils-recherches-le-cas-des-documentalistes/

Contexte

Les métiers dits de l’information recouvrent une multiplicité de profils, une diversité de postes et des réalités contrastées. De ce vaste domaine, nous avons choisi d’étudier l’un des métiers historiques : celui de documentaliste. Nous considérons le terme comme générique, recouvrant d’autres appellations : documentaliste généraliste, documentaliste spécialisé, chargé d’études documentaires, responsable de ressources documentaires, gestionnaire de documentation, responsable documentation (ADBS, 2013). N’entrent pas dans cet ensemble les 8000 professeurs documentalistes exerçant en établissement scolaire et répondant à un profil spécifique.

En France, en 2014, selon une enquête du ministère de l’Emploi (DARES, 2014), les professionnels de la communication et de l’information étaient 157 000 et ils exerçaient dans la « famille professionnelle » de la « communication, information, art et spectacle » selon la nomenclature établie en 2009 (DARES, 2009). On trouve dans cette famille des interprètes, des journalistes, des cadres de l’édition, des assistants et cadres de la communication. On y trouve enfin les cadres et techniciens de la documentation, soit environ 10 000 personnes. Dans cet article, nous nous intéressons à cette dernière catégorie.

En 2015, Jean-Philippe Accart et Marie-Pierre Réthy, professionnels des bibliothèques et de la documentation, auteurs de la 4ème édition de l’ouvrage Le métier de documentaliste, soulignaient les disparités des données issues du marché du travail concernant cette profession. Selon les sources, les chiffres varient de 10 000 pour la DARES à 67 000 pour la SERDA, société spécialisée dans le conseil pour la gestion de l’information et les archives, éditrice d’Archimag (Accart, Réthy, 2015). Ces données très différentes sont surtout représentatives de l’une des grandes caractéristiques du métier : la difficulté à en préciser les contours et les appellations.

Cela n’est pas nouveau. En 2008, dans la préface de la 3ème édition de ce même livre, Martine Sibertin-Blanc, alors présidente de l’ADBS (Association des professionnels de l’information et de la documentation), se demande s’il est encore possible de « parler de documentaliste » soulignant que ces professionnels exercent sous une diversité d’appellations allant du « veilleur à l’architecte de l’information », du « records manager » au « chef de projet web (ou gestionnaire de contenu) » (Accart, Réthy, 2008). De fait, elle met en question la pertinence et l’actualité du terme documentaliste. Dès lors, on peut s’interroger sur ce qu’indique cette diversité d’appellations revendiquées par les professionnels eux-mêmes. Concrétise-t-elle de nouvelles fonctions ou se rapporte-t-elle à des métiers existant par ailleurs ?

De plus, les discussions sur le terme documentaliste s’expriment dans un contexte où nombre de compétences informationnelles sont prises en charge par des traitements informatiques (Cotte, 2013). La disponibilité sur le Web de certains outils paraît avoir mis à mal un grand nombre de prérogatives techniques précédemment dévolues aux documentalistes, personnes ou organismes qui font « profession de l’activité documentaire » (Meyriat, Couzinet, 2001). Et dans le contexte d’Internet, même la médiation, semble pouvoir être assurée par d’autres acteurs, de l’individu amateur, du curateur au chercheur, en passant par une diversité de professionnels (Flichy, 2010). Dès lors, la plus-value et l’expertise « métier » n’apparaissent plus comme une évidence pour ceux qui exercent le métier et qui se trouvent parfois démunis pour exprimer leurs attentes et leurs compétences comme l’évoque Henri Stiller (2011), fondateur d’une société spécialisée dans le traitement de l’information.
Les réflexions des professionnels (Accart, Réthy, 2008, 2015) sur leur propre périmètre de spécialité ne sont ni neutres, ni sans conséquences. Le métier est-il concurrencé par d’autres, ou à l’inverse, les documentalistes se repositionnent-ils sur des compétences connexes propres à la communication et à l’informatique de manière à pérenniser leur existence ? Ce faisant, leur identité professionnelle ne risque-elle pas de perdre en lisibilité par une dilution dans un ensemble trop vaste où les compétences utiles sont déjà revendiquées par d’autres ?

Nous appréhendons ces questionnements du point de vue des recruteurs en faisant une double hypothèse. D’une part, l’évolution de la terminologie positionne le métier de documentaliste sur des secteurs d’activité où dominent les recrutements en informatique et en communication (les métiers du web ou du numérique par exemple). D’autre part, le discours de professionnels visant à effacer le terme de document au profit de celui d’information trouve peu d’échos en entreprise où perdure une approche traditionnelle du métier de documentaliste.

Pour interroger ces hypothèses, nous avons dans un premier temps, situé le terme « documentaliste » dans son contexte historique. Nous avons repéré les débats et les évolutions au niveau de la terminologie et des compétences attendues. Nous avons dans un deuxième temps, cherché à confronter le discours des acteurs aux réalités du marché du travail en analysant un corpus d’offres d’emploi. Ce corpus a été constitué à partir de deux sources complémentaires : la première (Offres sur le site de Pôle emploi) est une base de données généraliste alors que la seconde (Offres sur le site d’Archimag) est une base de données spécialisée dans le domaine des métiers de l’information. Notons que ces deux bases sont disponibles librement et gratuitement sur le web, à la différence, par exemple, de celle de l’Association des professionnels de l’information et de la documentation(ADBS, voir plus bas) qui nécessite une identification et une inscription payante.

Une rapide histoire du métier

Le terme documentaliste est né en France dans la première moitié du 20e siècle (Blanquet, 2014). En 1937, le Congrès de la documentation universelle l’adopte comme terme de référence pour désigner le rôle d’analyste et d’organisateur de l’information. Il est rattaché au domaine d’activité professionnelle de la documentation, domaine né à la fin du 19e siècle, qui s’est progressivement affirmé, comme un domaine d’activité à part entière, mobilisant des techniques et des outils spécifiques pour le traitement et la mise à disposition de l’information (Meyriat, 1993).

La légitimité du terme documentaliste se consolide et désigne peu à peu un métier, au sens de Geneviève La Treille dans La naissance des métiers en France (1980). Documentaliste est un métier qui :

  • repose sur une formation spécifique à partir des années 1950 avec la création de l’Institut national des sciences et des techniques de la documentation (INTD) puis des DUT (Diplôme universitaire de technologie) dans les années soixante ;
  • acquiert une identité propre reconnue par d’autres, caractérisée par des savoirs et des savoir-faire ;
  • constitue un groupe de personnes qui se reconnaissent elles-mêmes sous cette appellation et se rassemblent pour « négocier la définition […] des rôles, des tâches, des savoir-faire et des connaissances que les candidats doivent développer […] pour sortir de la polyvalence indifférenciée » (Tourmen, 2007), notamment dans le cadre d’associations professionnelles.

Jusqu’à la fin des années quatre-vingt, le métier se construit comme une alternative au métier de bibliothécaire, très fortement rattaché à un lieu et au livre. Il bénéficie d’une image dynamique, car mobilisant des techniques et des outils nouveaux comme les outils d’indexation, les banques de données bibliographiques ou les logiciels documentaires. Mais un tournant s’opère, lorsque l’ordinateur devient un outil de d’usage courant. L’information, souvent perçue comme détachée de tout support, et l’informatique, qui permet de la traiter, focalisent les attentions. Le métier de documentaliste, comme la documentation, souffrent d’être des dérivés « du mot ”document” qui, dans le langage commun, évoque toujours l’idée d’écrit et de papier. Cela devient quelque peu dévalorisant à une époque où l’on cultive avec prédilection le multimédia » (Meyriat, 1993, p. 198).

Dans les années 2000, des travaux (Pédauque, 2003) renouvellent la définition du terme document prenant en compte la place croissante de l’informatique dans la société. Celui-ci reste sous une forme matérielle, un objet lisible et intelligible. Mais, sous une forme numérique, il se complexifie et tend à devenir « un processus construit à la demande », ne présentant plus nécessairement une unité de sens et de forme aisément identifiable (Salaün, 2012). La racine document*, constitutive des intitulés métiers (documentaliste, gestionnaire de documentation, responsable de ressources documentaires, etc.), semble ne plus vraiment faire sens quand celui-ci est interrogé dans son intégrité, sa stabilité et plus globalement dans ce à quoi il se rapporte (Pédauque, 2003).

Dès lors, la terminologie, devenue insatisfaisante, tend à évoluer. Les associations professionnelles modifient leurs intitulés et leurs référentiels, laissant de plus en plus à la marge les termes constitués de la racine document* pour les remplacer ou les associer systématiquement à celui d’information. Ainsi en 1993, l’Association des documentalistes et des bibliothécaires spécialisés (ADBS) conserve son sigle mais devient « Association des professionnels de l’information et de la documentation ». Ce faisant, elle élargit son audience à une plus grande diversité de professionnels. Si les métiers des bibliothèques et de la documentation restent présents, l’association s’ouvre aux métiers des archives et à ceux de la diffusion de l’information (catégorie dans laquelle peuvent se trouver aussi les journalistes, les médiateurs culturels, etc.).

A partir de 1998, l’ABDS travaille avec onze autres associations européennes à l’élaboration de l’Euroréférentiel Information & Documentation (ADBS, 2012) dans lequel cinq groupes de compétences sont identifiés : l’information, les technologies, la communication, le management, les autres savoirs. La documentation ne constitue pas un groupe de compétences en elle-même. Elle est positionnée essentiellement dans le groupe I, simplement intitulé « Information », même s’il constitue le « cœur de métier de l’information-documentation » (Accart, Réthy, 2015). En mai 2017, le développé du sigle ADBS est de nouveau en discussion. Le débat proposé pose explicitement l’intérêt à maintenir le terme « documentation ».

Parallèlement, il est aisé de voir que les dénominations des formations permettant d’accéder aux métiers de documentalistes, se modifient régulièrement. Le DUT « Gestion de l’information et du document dans les organisations » (GIDO) s’est vu renommé lors de la dernière mise à jour du Programme pédagogique national (PPN) en 2013 en DUT InfoNum (Information numérique dans les organisations). Ce nouveau nom doit montrer que la formation et les métiers liés à celle-ci sont orientés vers le numérique et donc vers la modernité. Ayant participé aux discussions sur ce PPN, nous voulons souligner que le terme « document » a été écarté (bien que ce point ait suscité des débats dans le groupe chargé de réfléchir à cette question) et l’aspect communication numérique a été renforcé : les diplômés exercent « une activité en perpétuelle mutation autour de trois axes : l’information, les outils et dispositifs, la communication » (PPN, 2013). L’INTD a fait des choix similaires pour communiquer sur ses formations. Même si le développé du sigle reste inchangé, nous pouvons lire sur la page web de présentation de l’institut que celui-ci forme désormais des « spécialistes » ou des « professionnels de l’information ».

Documentaliste en 2017 ?

Profil institutionnel

Quand on cherche le métier de documentaliste dans le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME), il apparaît intégré dans un ensemble plus large avec les archivistes, les bibliothécaires, etc. (Pôle emploi, 2017). Ces différents métiers trouvent leur place dans la « famille professionnelle (FAP) relevant du domaine K1601 de la « gestion de l’information et de la documentation » » (DARES, 2009). Ce domaine est caractérisé par une diversité de compétences présentées dans la fiche métier correspondante :


Fig.1 Fiche ROME – Compétences de base pour les métiers de la gestion de l’information et de la documentation (Pôle emploi, 2017).

Nous pouvons y lire que la quasi-totalité des savoirs et savoir-faire utilise le mot document. Il n’est pas précisé s’il s’agit de document physique ou de document numérique mais le champ sémantique est celui du document au sens le plus traditionnel (support sur lequel est inscrite une information). Le terme information apparaît uniquement deux fois : il est accolé à documentaire précisant ainsi qu’il ne s’agit pas de l’information au sens général, celle que traitent les médias d’information par exemple. Le souhait de Meyriat (1993) de voir le documentaliste associé à l’information et non au document, n’est pas d’actualité, tout au moins dans ce répertoire institutionnel.

Le constat est similaire sur le Portail des métiers de l’internet (ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique). La fiche décrivant le métier de documentaliste, conserve une place prépondérante à la racine document* : « le documentaliste répond aux besoins en documentation de son organisation ou de clients externes, collecte des informations qu’il recense dans des bases de données et à partir desquelles il réalise des produits documentaires […] Il exerce dans le secteur public ou privé, le plus souvent au sein d’un service transversal, spécialisé en information-documentation ». Comme pour la fiche ROME, le terme « information » n’est pas mobilisé de manière autonome, il est associé au document* ou instrumentalisé au profit de la réalisation de « produits documentaires ».

Profil issu des offres d’emploi

Dans le but de confronter les offres d’emploi effectives, au profil décrit par les acteurs institutionnels que nous venons de présenter, nous avons constitué un corpus d’offres d’emploi récentes. Il est composé des offres présentes, d’une part, sur le site de Pôle emploi, établissement public à caractère administratif, et d’autre part, sur le site du magazine professionnel Archimag. Ce mensuel est édité par le groupe SERDA depuis 1985. Il se présente comme « le magazine des professionnels de l’information ».

Le choix de travailler sur les offres de ces deux sites est motivé par l’objectif d’étudier la terminologie utilisée mais aussi les compétences associées à ces métiers par des professionnels de tous horizons (Pôle emploi) et par des professionnels, a priori, connaisseurs des réalités terrains du métier puisqu’ils utilisent les magazines spécialisés tel Archimag pour diffuser leurs offres.

Du point de vue méthodologique, nos recherches ont d’abord porté sur le terme de « documentaliste » puis sur les intitulés « métiers » considérés par les professionnels comme de nouvelles appellations pour les fonctions de documentaliste (Accart, Réthy, 2015, Texier, 2014) – Accart et Réthy sont respectivement bibliothécaire et documentaliste, et Texier est journaliste spécialisé au magazine Archimag –. Sur le site de Pôle emploi, les requêtes ont été effectuées en mai 2017 avec une antériorité d’un mois. La base Pôle emploi est actualisée de manière permanente et permet une recherche avec une antériorité d’un mois maximum. Il n’était donc pas possible d’avoir un recul sur cinq mois comme pour Archimag. Nous avons donc effectué une deuxième série de requêtes au mois d’août pour consolider les résultats obtenus en mai : nombre d’offres, répartition des postes dans différentes catégories… Il s’agit donc d’une photographie à un instant précis des offres disponibles pour le terme « documentaliste » (98) et pour toutes les autres appellations « métiers » (333). Sur le site d’Archimag, le corpus comprend l’ensemble des offres d’emploi publiées de janvier 2017 à mai 2017, ce qui correspond à 366 références. Pour assurer l’homogénéité du corpus, nous avons choisi d’écarter les offres de stage et de formation en alternance qui représentent 84 offres supplémentaires sur cette période. Il est à noter que les chiffres des deux sources ne peuvent être mis en rapport, Pôle emploi proposant plusieurs dizaines de milliers d’offres quotidiennement dans tous les secteurs d’activité confondus, alors qu’Archimag propose quelques centaines d’offres cumulées sur les cinq mois étudiés, correspondant toutes au domaine des métiers de l’information.

Afin de fluidifier au maximum la présentation des résultats, nous les avons synthétisés dans un tableau à la suite duquel nous présentons quelques points saillants et particulièrement intéressants pour notre analyse. Nous mettons ensuite ces résultats en perspective et en discussion dans la dernière partie de cet article.

Intitulé cherché

Pôle Emploi

Archimag

Documentaliste

98

82

Social media manager / community manager / Manager E-reputation

76

33

Chef de projet open data / data*(scientist, analyst, manager…)

50

22

Veilleur / chargé de veille

3

7

Chef de projet web / webmaster / webmestre

105

1

Rédacteur technique

54

1

Architecte de l’information

39

1

Knowledge Manager

6

1

Records manager

0

2

Visualisateur de l’information

0

0

Total

431

150

Tab.1 Nombre d’offres d’emplois par intitulés métiers – Pôle emploi – Archimag

Le premier élément significatif qui ressort de notre analyse du corpus concerne les typologies utilisées par les deux sites pour classer les offres d’emploi destinées aux documentalistes.

Catégorisation

Sur Pôle emploi, soulignons tout d’abord deux points remarquables :

  • La documentation ne constitue pas un domaine professionnel spécifique à l’instar de l’« Informatique / Télécommunication » ou encore de la « Communication / Multimédia ». Les offres sont ainsi classées dans diverses catégories.
  • Pour la requête « documentaliste », On obtient 472 résultats dont une majorité classée dans la catégorie « Secrétariat / Assistanat ». Ceci pourrait apparaître comme un chiffre important, toutefois les postes de cette catégorie ne correspondent pas au profil de documentaliste précédemment défini. Il s’agit, entre autres, de postes de « facteur », « agent de courrier », « distributeur de magazines », etc. Ne correspondent pas non plus au profil « documentaliste », les postes d’« opérateur de numérisation » et de « rédacteur technique » présents dans les résultats. Ces derniers interrogent donc sur l’extension automatique de la requête. Il semble qu’elle s’effectue sur la racine du terme document* et non sur « documentaliste », générant de ce fait un bruit important.

Une fois le bruit traité et écarté, il reste 98 offres, réparties sur la France, dont les caractéristiques se rapportent à la documentation, chiffre finalement assez faible. Ces offres se situent principalement (92) dans la catégorie des « Services à la personne / à la collectivité », les autres dans « Industrie » (6).

A l’inverse de Pôle emploi, Archimag propose une typologie des offres en 7 catégories, toutes reliées aux métiers de l’information : « Archives », « Bibliothèque – médiathèque », « Community management », « Data », « Documentation », « Record management », « Veille – Intelligence économique ». Si sur Pôle emploi, le bruit documentaire est un frein pour la pertinence des résultats, sur Archimag, c’est le silence qui est prégnant. En effet, les catégories sont strictes. Une annonce ne peut pas être classée dans plusieurs catégories. Ainsi, un poste d’« archiviste-documentaliste » sera classé en « Archives » et n’apparaîtra pas en « Documentation » même si la possibilité de chercher « tout » permet de contourner ce biais.

Après traitement du corpus, nous obtenons donc 98 offres de « documentaliste » sur Pôle emploi et 82 sur Archimag. Précisons que cette requête « documentaliste » renvoie non seulement à des profils effectivement intitulés « documentaliste » mais aussi à une grande variété d’intitulés considérés comme proches.

Dénominations de la fonction de documentaliste

Et c’est là un deuxième élément ressortant de l’analyse du corpus, les dénominations, terminologies utilisées, sont très nombreuses et variées.

Sans un traitement approfondi et une connaissance précise de la base de Pôle emploi, il apparaît difficile de sélectionner l’ensemble des intitulés se rapportant aux « métiers de l’information ». En revanche, parmi les 366 offres d’emploi recensées sur Archimag, on trouve 104 appellations métiers différentes, parmi lesquelles, 40 sont utilisées dans au moins deux offres, 64 dénominations ne correspondant donc qu’à une seule offre. Cela indique qu’il n’est pas simple de nommer la fonction recherchée dans ce domaine d’activité, même dans le secteur de la presse spécialisée.

Si l’on s’en tient à la requête « documentaliste », le constat est le même. Sur Pôle emploi, elle renvoie à 47 intitulés différents. Sur les 98 offres :

  • 29 contiennent le seul intitulé « documentaliste »,
  • 30 lui adjoignent un autre terme (archiviste documentaliste, documentaliste juridique, technique, scientifique, etc.),
  • 39 utilisent « document » ou une déclinaison de document* autre que documentaliste (document controller, technicien de gestion électronique de documents, chargé de ressources documentaires, chargé de projet documentation, concepteur multimédia documentation, consultant documentation, etc.).

Sur Archimag, la même requête renvoie un total de 31 intitulés différents. Sur les 82 postes :

  • 26 ont des intitulés contenant le terme de documentaliste seul,
  • 29 lui adjoignent un adjectif (documentaliste scientifique, documentaliste spécialisé en…, documentaliste chargé de…, e-documentaliste, etc.),
  • 27 correspondent à des postes que nous avons considérés, en nous reportant aux compétences exigées dans l’annonce, comme équivalents – synonymes – aux documentalistes dans notre analyse de corpus (chargés de ressources documentaires, technicien de pôle documentaire, etc.).

Là encore, il apparaît qu’aucune dénomination de fonction ou de métier ne s’impose, n’est adoptée systématiquement ou majoritairement. De plus, il est à noter que ces intitulés différents ne renvoient pas nécessairement à des fonctions ou à des fiches de postes différentes, comme nous le verrons par la suite.

Les autres dénominations

Si le terme « documentaliste » possède de nombreuses variantes selon certains professionnels (Accart, Réthy, 2015 ; Texier, 2014), mais aussi, comme nous l’avons décrit précédemment, selon bon nombre de formations universitaires, le marché de l’emploi a vu naître depuis quelques années des métiers considérés comme (très) proches de celui de documentaliste. Nous les avons intégrés dans le tableau 1. L’étude de ces dénominations, à travers nos corpus, laisse apparaître trois groupes :

  • Dans le premier groupe, nous trouvons des dénominations que les professionnels du secteur des métiers de l’information ont adoptées car ils les utilisent dans la presse spécialisée pour rechercher des candidats dans ce domaine d’activité. Il s’agit des community manager, des « spécialistes en data » et, dans une moindre mesure que nous expliciterons dans la partie suivante, des « veilleurs ».
  • Dans le deuxième groupe, nous trouvons des métiers qui sont recherchés par le monde du travail, comme le montre Pôle emploi, mais qui se retrouvent très peu dans la presse spécialisée étudiée : webmestre, architecte de l’information, rédacteur technique et knowledge manager.
  • Dans le troisième groupe nous trouvons des dénominations qui, du moins dans notre corpus, ne trouve que peu d’écho, à la fois dans les sites généralistes et dans les sites spécialisés dans les métiers de l’information : records manager etvisualisateurs de l’information.

L’identification de ce troisième groupe n’implique pas que ces dénominations ne sont pas une réalité du monde du travail ; il est tout à fait possible que les périodes d’élaboration de notre corpus correspondent à des périodes « creuses » dans la recherche de candidats ou que ces professions utilisent des canaux totalement différents pour effectuer leur recrutement.

Le contenu et les attentes

Une fois cette typologie établie, nous avons souhaité vérifier, cette fois dans les contenus des annonces, les attentes des recruteurs.

Dans les deux parties de notre corpus, le fait le plus significatif est qu’au-delà de l’intitulé qui intègre quasi systématiquement document*, le terme d’« information » apparaît très peu dans les profils de poste. En revanche, celui de document est toujours présent. Dans l’esprit des recruteurs, le document demeure donc central dans le métier et la notion d’information, peut-être plus vague pour eux, est rarement reprise.

Ce constat se répète au niveau des compétences attendues puisque l’on retrouve les compétences traditionnelles de la documentation, à savoir gérer, traiter, organiser et mettre à disposition des documents physiques ou numériques. Dans le corpus issu d’Archimag, ces profils « traditionnels » correspondent aux deux tiers des postes proposés. Cela signifie qu’un tiers des offres de documentalistes dans Archimag, tout comme 61% des offres issues de Pôle emploi, demandent des compétences complémentaires (veille, communication, rédaction technique, informatique avancée…), ou une spécialisation (scientifique, technique, juridique…). Dans ce dernier cas, il est surtout frappant de constater que si une spécialisation est demandée, le recruteur souhaite que la documentation soit une compétence complémentaire et non la spécialité d’origine. Ainsi, ces structures recruteront des juristes qui ont une formation « complémentaire » en documentation, et non l’inverse. Nous notons aussi, sans surprise, que des compétences élémentaires en informatique et en anglais sont demandées de manière presque systématique.

Néanmoins, nous observons une légère différence entre le corpus de Pôle emploi et celui d’Archimag. Dans le premier, les documentalistes recherchés sont généralement des candidats ayant une double compétence et cela se concrétise dans le niveau de formation demandé, qui sera, en général, le niveau bac +3 voire 5. Dans le second corpus, les offres sont plus diversifiées entre de « simples documentalistes », des documentalistes aux compétences avancées ou ayant une double spécialisation. Les exigences de diplôme se répartissent de manière quasi équitable entre les niveaux bac+2, licence et master, qui correspondent, dans les grandes lignes, à cette montée en compétences exigées.

Enfin, l’analyse des compétences attendues pour les autres intitulés « métiers » montre que les offres sur Pôle emploi, comme sur Archimag, ne correspondent pas à un profil de documentaliste et requièrent des compétences avancées en informatique (architecte de l’information et chef de projet Web) ou en communication (community manager).

Un cœur de métier qui évolue peu

A la suite de cette étude de corpus, nous souhaitons mettre en lumière quelques éléments de discussion sur le métier de documentaliste aujourd’hui.

Il apparaît que sur le marché de l’emploi, le cœur de métier, « profil de base », le documentaliste défini par Accart et Réthy (2015) comme « un technicien de la documentation à même de gérer un fonds documentaire et de rechercher de l’information », n’évolue pas outre mesure. Parmi les cinq groupes de compétences de l’Euroréférentiel (ADBS, 2012), les compétences du « groupe I – Information » restent les plus demandées que ce soit en centre de ressources ou sur un espace numérique, autrement dit la gestion des contenus et connaissances, l’identification et la validation des sources d’information, la recherche d’information, la gestion des collections et des fonds, la relation avec les usagers, l’application du droit de l’information. Les compétences des autres groupes sont peu requises dans les profils « documentaliste » et appellations proches (ADBS, 2013). En revanche, elles sont requises pour d’autres profils faisant appel à des compétences expertes en informatique ou en communication.

On peut dire que le profil est bien identifié mais se rapporte à des offres d’emploi finalement peu nombreuses (98 sur 431, soit 22% des offres sur Pôle emploi). En soulignant la proximité avec certaines compétences en informatique et en communication, les professionnels du domaine peuvent dès lors se positionner sur les métiers qui y font appel et élargir ainsi leur domaine d’intervention. Sur Archimag, cette proximité est explicite par la présence des sept catégories d’offres d’emploi. En revanche, elle n’est pas perceptible sur Pôle emploi où l’information documentation n’est pas répertoriée comme une catégorie à part entière. Il semble donc que la « fonction information-documentation » ne soit pas réellement « absorbée par d’autres services ou personnes » (Accart, Réthy, 2015, p.117). Du côté des professionnels, elle paraît plutôt s’y positionner volontairement en rendant visible la proximité des compétences (ADBS, 2012), ce qui n’est pas le cas du côté des recruteurs sur Pôle emploi.

Par ailleurs, bien que compétence considérée par de nombreux recruteurs comme complémentaire, la communication est reconnue depuis longtemps comme l’une des prérogatives de la profession, mais souvent sous des appellations autres comme la « médiation documentaire » (Regimbeau, 2011 ; Gardiès, Fabre, 2012). Lorsque le documentaliste cherche à définir et à répondre aux besoins des usagers, « partant du besoin exprimé, il parviendra, par reformulations successives, au besoin réel du client » (Frochot, 2003). Les classifications et autres thésaurus sont autant de langages utilisés dans un processus de communication entre le documentaliste, les systèmes de recherche d’information et les usagers. Lorsque l’on parle de « communication » dans les métiers de l’information-documentation, c’est plus particulièrement sur l’aspect communication des résultats d’une recherche d’information ou de produits documentaires. Autrement dit, c’est la compétence en diffusion dont il est alors question, et non les compétences pareillement nommées « communication » lorsqu’il s’agit de recruter un community (ou social media) manager.

Le même type de remarque peut être exprimé concernant l’informatique. Un documentaliste manipule les outils informatiques, il a une expertise en informatique documentaire qui lui permet de traiter l’information et de la mettre à disposition. Cela ne signifie pas qu’il est en mesure de concevoir des systèmes informatiques ni de les faire évoluer. Cela ne signifie pas non plus qu’il est en mesure d’appréhender de grands volumes de données, de les analyser et de les traiter (cf. intitulés de postes intégrant le terme data). Pour ce type de fonctions, les recruteurs attendent explicitement une formation avancée avec l’exigence d’un diplôme en informatique, pas en gestion de l’information ou en SIC. Et c’est sans doute une des difficultés actuelles à laquelle sont confrontés les documentalistes. Les connaissances en informatique documentaire ne suffisent pas pour postuler sur des offres de ce type.

Finalement, le profil type requiert les compétences « cœur du métier », ainsi que la veille et la maîtrise de l’anglais, dorénavant considérées par les recruteurs comme faisant parties des compétences de base. Mais, comme vu précédemment, dans plus de 60% des offres sur Pôle emploi et 30% de celles d’Archimag, il requiert aussi un domaine de spécialisation initial. La fonction information-documentation apparaît dans ce cas comme une compétence à valoriser dans un parcours professionnel car elle vient enrichir les compétences préalablement attendues par un employeur. Toutefois, les deux parties du corpus présentent une approche différente des enjeux de la spécialisation. Sur Pôle emploi, le corpus confirme qu’en entreprise, la seule fonction informationnelle apparaît rarement recherchée (Stiller, 2011). Un documentaliste sera recruté parce qu’il a une double compétence à la fois informationnelle et spécifique (aéronautique, juridique, scientifique, etc.), la deuxième étant privilégiée puisque le diplôme attendu doit la justifier. Indirectement ce constat questionne l’intérêt de formations courtes en information documentation sans spécialisation préalable. A l’inverse, sur Archimag, la fonction informationnelle est recherchée car le candidat doit être diplômé en information documentation avant d’être spécialisé dans le domaine d’activité de l’entreprise. Ces éléments invitent à s’interroger sur la représentation du métier par les recruteurs. Peut-on supposer que ceux qui utilisent des canaux généralistes considèrent la documentation comme une compétence seconde alors que ceux qui utilisent des canaux spécialisés la considèrent comme une compétence en soi ?

Conclusion

Au terme de cette étude, il apparaît que nos hypothèses de départ ne sont vérifiées que partiellement. Il est indéniable que la terminologie évolue, les termes « data » ou « architectes de l’information » gagnent en visibilité auprès des recruteurs. Pour autant, les profils de postes qui s’y rattachent ne peuvent pas être considérés comme de nouvelles appellations du métier de documentaliste. Dans la majorité des cas, ils exigent des compétences très avancées et des diplômes en informatique.

Dans le même temps, les profils des documentalistes recherchés par les recruteurs restent très traditionnels. Si les compétences en veille, en anglais et en informatique sont plus que jamais attendues, le document et son traitement demeurent le cœur de l’activité.

Enfin, la tendance à la spécialisation se confirme et s’accentue. Être « simple » documentaliste ouvre à un éventail de postes très peu fourni alors que les « documentalistes spécialisés en… » se voient proposer une importante diversité d’opportunités professionnelles.

Dès lors, il nous paraît intéressant d’observer comment les métiers identifiés vont évoluer les uns par rapport aux autres. Le métier de documentaliste, tel qu’il est défini actuellement, apparaîtra-t-il toujours dans les profils recherchés par les recruteurs ? Ou, faudra-t-il obligatoirement détenir une autre compétence disciplinaire pour prétendre à ce type de poste ? Ces métiers relèveront-ils toujours de la documentation ou seront-ils définitivement rattachés à l’informatique avec la perméabilité croissante des compétences attendues entre les spécialistes des data, et les spécialistes de l’information et du document ? Autant de questions qui nécessitent une approche longitudinale, dont l’importance devient capitale pour le devenir des formations dans ces domaines professionnels.

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Auteurs

Aude Inaudi

.: Maître de conférences à l’Université Grenoble Alpes , Laure Inaudi est membre du laboratoire Gresec.

Jean-Stéphane Carnel

.: Maître de conférences à l’IUT2 de l’Université Grenoble Alpes, Jean-Stéphane Carnel est membre du laboratoire Gresec.